Quelle que soit la forme juridique choisie pour votre entreprise, vous avez le choix de vous verser ou non, une rémunération. Il en va de même pour les entrepreneures individuelles. Attention toutefois, à la capacité financière de votre entreprise. S’allouer un versement trop élevé constitue un acte anormal de gestion.
Dans l’hypothèse où vous ne voudriez pas vous rémunérer, veillez à bénéficier d’une autre source de revenus, pour couvrir vos besoins financiers personnels et vous assurer une protection sociale : un salaire, des allocations chômages, une pension … Ainsi en ne vous prélevant pas de salaire, vous allegez les charges de votre entreprise et facilitez son lancement.
Vous serez alors, obligatoirement soumise au versement des cotisations sociales, calculées sur le bénéfice de votre entreprise ou sur une base forfaitaire minimale en début d’activité.
Dans le cas contraire, si vous n’avez aucune autre ressource financière soumise à cotisations sociales, seule votre protection « maladie » sera assurée par la Puma ( Protection Universelle Maladie ), à condition d’avoir une résidence stable en France. Vous ne pourrez pas, non plus, cotiser à un régime de retraite.
Estimer sa rémunération
Si vous optez pour un versement de rémunération mensuelle minimale ( qui vous permettra de faire face aux charges personnelles ), il vous faudra l’estimer. Ce salaire devra apparaître dans votre prévisionnel financier. C’est ce que l’on appelle les « prélèvements de l’exploitant ».
Attention toutefois, il n’y aura pas de distinction fiscale et sociale entre le bénéfice de votre entreprise et votre rémunération ! Vos cotisations sociales seront donc calculées sur la base de vos résultats net comptable, et ce, même si vous ne percevez pas de rémunération, par manque de trésorerie.
Vos prélèvements, eux, ne seront pas considérés comme une charge déductible. Ils seront réintroduits dans votre comptabilité, pour la détermination du résultat fiscal ( sur la base duquel sera calculé votre impôt sur le revenus ).
Il est donc essentiel de bien évaluer ce coût, en prenant en considération le montant des cotisations sociales de votre statut juridique : 44 % du bénéfice imposable.