Créer une micro-entreprise est un avantage. Ce régime permet de sortir du chômage et de créer son propre emploi. D’ailleurs selon l’Insee, la part de microentreprises créées, sur le nombre total de création d’entreprises, étaient de 47,2%, contre 25,3% pour les entreprises classiques et 27,5% pour les formes sociétaires. Un chiffre qui révèle la notoriété de cette forme auprès des jeunes créateurs. Mais quels sont vraiment les atouts et les inconvénients du statut de microentreprise ?
Un régime fiscal et social simplifié avec la micro-entreprise
Le statut de micro-entreprise offre un régime fiscal et social ultra-simplifié, pour qui veut se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Cette simplification est réservée à ceux qui ont un chiffre d’affaires limite à moins de 70 000 euros par an, pour une activité de services, d’artisanat ou pour une activité libérale. Pour les activités d’achat-vente de marchandises, de restauration ou d’hébergement, la simplification est possible tant que le chiffre d’affaires ne dépasse pas 170 000 euros par an.
Pas d’argent, pas de cotisations sociales
Avec le statut de micro-entreprise, tant que l’entrepreneur ne gagne pas d’argent, il n’a pas de cotisations sociales à verser ! Selon la formule ( mensuelle ou trimestrielle ), l’entrepreneur déclare ses encaissements sur le site de l’Urssaf. Les cotisations sociales sont alors calculées en proportion du chiffre d’affaires réel. Et l’impôt sur les bénéfices, calculé après déduction des charges, en forfait :
- – 34% pour les bénéfices non commerciaux ( activités libérales ) ;
- – 50% pour les bénéfices industriels et commerciaux ( BIC ) d’une activité de service et artisanale ;
- – 71% pour les BIC liées à l’achat-vente de marchandises et de fournitures de logement.
Une comptabilité minime
Enfin avec le statut de micro-entreprise, l’entrepreneur n’est pas dans l’obligation de réaliser une comptabilité poussée. Seul le maintien à jour d’un registre des achats et des recettes est demandé. Comme la plupart des entrepreneurs apprécient de ne pas facturer de TVA à leurs clients, ils se dispensent ainsi, de déclarations régulières de TVA auprès du fisc. Cette franchise est possible jusqu’à 82 800 euros de chiffre d’affaires pour les achats-ventes de marchandise ou fourniture de logement ( maison d’hôte etc. ), et à 33 200 euros de chiffre d’affaires pour les activités de services ( artisanaux et libéraux ).
La micro-entreprise, un régime inadapté pour certains business
Le statut de micro-entreprise est donc intéressant lorsqu’il s’agit de tester son idée ou bien de se tester soi-même, comme chef d’entreprise. Il est aussi utile, dans le cas de proposition de travail ponctuel indépendant ou comme complément de revenus. En revanche pour tout autres spécificités, il sera préférable d’envisager un autre statut juridique. Les autres statuts permettant de déduire les charges réelles de son bénéfice.
En somme, le statut de micro-entreprise est utile lorsque l’entrepreneur démarre son projet. Cependant lorsque le business prend de l’ampleur, il est préférable de changer de statut juridique. Il est impératif de privilégier un statut qui convienne aux besoins de son entreprise.