Silver entrepreneur est un anglicisme qui désigne les entrepreneurs de plus de 45 ans. Forcés de se renouveler et de contrer l’impossibilité de retrouver un emploi après 50 ans, ces ex-salariés préfèrent se tourner vers la création d’entreprise, pour terminer leur carrière. De plus en plus nombreux en France, ils sont porteurs de création d’emplois.

Les silver entrepreneurs sont de plus en plus nombreux en France. Souvent par obligation ( après un plan social ), ces seniors se lancent dans l’entrepreneuriat pour gagner en indépendance ou réaliser un rêve. Forts de leur expérience et d’un solide réseau, ces entrepreneurs sont pourtant les moins accompagnés, en phase de démarrage.

Qu’est-ce qu’un silver entrepreneur ?

Derrière cet anglicisme, se cache un mot-valise pour définir un entrepreneur, un chef d’entreprise ou un freelance de plus de 45 ans, arrivé dans la dernière partie de sa carrière professionnelle.

Les silver entrepreneurs sont des profils de plus en plus en vogue : en France, leur nombre devrait atteindre les 30 millions, d’ici à l’horizon 2030. Pourquoi une telle croissance ? C’est l’effet mécanique de la courbe de vieillissement de la population française, issue de la génération Baby Boom : 37% de la population européenne aura plus de 55 ans en 2030. Mais aussi, l’engouement de plus en plus marqué des seniors, pour la création d’entreprise. Notamment comme indépendants. Et ce, même si ces silver créent plus par obligation ou par solution à la précarité.

Silver entrepreneur : un profil qui se normalise

Ces profils atypiques se normalisent petit à petit. Grâce à leurs expériences et à leur réseau développé, ces derniers peuvent facilement propulser leur entreprise en démarrage. De plus, ils renvoient une image positive : les silver entrepreneurs sont pressentis comme plus sérieux, plus expérimentés et meilleurs gestionnaires que leurs concurrents, plus jeunes. C’est pourquoi, ils sont des prestataires très recherchés par les entreprises. Les aprioris des recruteurs, sur leur employabilité, sont beaucoup moins présents. Notamment lorsqu’il s’agit de leur acheter des « missions ».

Enfin paradoxalement, l’âge des silver entrepreneurs n’est pas un frein à la création d’entreprise. En effet, il leur sert de caution auprès des financeurs. C’est pourquoi il est essentiel que la société inclue les silver entrepreneurs : « Les entrepreneurs seniors emploient plus souvent dans leur entreprise, plus de cinq personnes à la différence de leurs homologues plus jeunes. Ainsi, ils ne créent pas des emplois pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres. » explique Thomas Schott dans le rapport du Global Entrepreneurship Monitor 2017.

Entreprendre, c’est réapprendre !

Pourtant l’entrepreneuriat n’a rien d’un long fleuve tranquille. Et pour cause, lorsque les silver entrepreneurs passent du statut de salarié à chef d’entreprise, ils rencontrent des défis de taille : maîtrise des outils propres aux indépendants, aux startups, aux PME… Parallèlement à ces barrières, les silver doivent aussi découvrir, comprendre et exploiter les codes de l’entrepreneuriat : les nouvelles formes de collaboration, d’innovation, d’espace de travail, et de modèles économiques. Sans parler des questions de patrimoine à protéger et de famille à assurer.

Curieusement, les silver entrepreneurs sont les porteurs de projet les moins accompagnés, en phase de création d’entreprises et de démarrage. L’étiquette d’expert y est pour quelque chose ! Et à tort ! Ils sont experts dans leur métier, certes, mais ils ne sont que des juniors dans la création d’entreprise.

Aujourd’hui, être silver entrepreneur est une façon de pallier l’inemployabilité des seniors sur le marché du travail. En quête d’indépendance, ces nouveaux entrepreneurs ont tout à offrir : de nouveaux emplois et une nouvelle façon d’entreprendre.

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