Pauline Tranchand : « Être entrepreneure, c’est apprendre tout le temps ! »

décembre 30, 2019

Pauline Tranchand est une serial entrepreneure. Elle a récemment créé Ecoïa, sa deuxième entreprise, spécialisée dans les services de nettoyage écologique des copropriétés de la Seine-Saint-Denis et du nord de Paris. Aujourd’hui, Pauline est accompagnée par l’incubateur Le Comptoir et suit le programme Elles Ensemble. Son objectif ? Réussir le développement d’Ecoïa et recruter. Témoignage.

Partenariat

1- Pauline, tu es la fondatrice d’Ecoïa, une entreprise de ménage pour les copropriétés du 93 et du nord de Paris. Comment t’est venue cette idée de service ?

Cette idée m’est venue lorsque j’étais locataire au Pré-Saint-Gervais, il y a 3 ans environ. J’effectuais le ménage gratuitement dans ma copropriété, tout simplement parce que cela n’était pas fait. D’autant plus qu’à cette époque-là, je recevais des clients chez moi. J’étais honteuse de les recevoir dans une copropriété mal nettoyée ! ( rire ) Un jour, j’ai reçu une lettre de la part de l’entreprise de nettoyage de notre résidence. Ils nous augmentaient les charges ! Ça m’a fait un peu bizarre ! Surtout que c’est moi, qui faisais le nettoyage des lieux ! J’ai donc joint mon propriétaire de l’époque, qui m’a proposé de récupérer le contrat de ménage. Donc en fait le concept d’Ecoïa, m’est tombé dessus ! C’est un concours de circonstances ! Je n’ai pas eu l’idée de cette entreprise. Elle s’est imposée à moi, comme une évidence.

2- Tu disais tout à l’heure que tu étais, à cette époque-là, déjà entrepreneure. Donc on peut dire que tu es une « serial entrepreneure » ! En quoi la création de ta première entreprise a été bénéfique pour Ecoïa ?

Ma première entreprise, je l’ai créée en 2009. J’étais en auto-entreprise pour pouvoir poursuivre la voix que j’avais choisie au départ : la création graphique. ( sourire ) Cette création d’entreprise m’a été utile pour la communication d’Ecoïa. J’ai donc pu réaliser une communication sympa, avec un logo moderne, des pictogrammes et des couleurs acidulées. Choses que mes concurrents n’ont pas forcément ! ( sourire )
Après, le fait d’avoir déjà créé une entreprise, ça aide. On se sent plus à l’aise ! ( sourire ) C’est plus fluide, même si les deux entreprises n’ont pas les mêmes statuts : pour ma première j’étais en auto-entreprise, là je suis en SAS. Pour entreprendre, il faut savoir tout gérer soi-même. C’est là que l’expérience de ma première entreprise est bénéfique ! C’est beaucoup plus simple !

3- Qu’est-ce qui te fait le plus peur, aujourd’hui, dans le développement d’Ecoïa ?

De grossir trop vite ! ( sourire ) D’avoir trop de contrats d’un coup… Aujourd’hui, Ecoïa n’a pas encore de salarié. Nous n’avons pas d’employé fixe, en CDD ou CDI. L’idée de récupérer 50 contrats d’un seul coup, sans employé, fait peur ! Ça m’inquiète ! J’ai peur d’être dépassée par les évènements.

4- Est-ce que c’est pour cette raison que tu es accompagnée par l’incubateur Le Comptoir, dans le cadre du programme Elles Ensemble ?

Bien sûr ! ( sourire ) J’attends du Comptoir et d’Elles Ensemble, un véritable accompagnement sur ce sujet. Je pourrai ainsi, appréhender et gérer tout cela plus sereinement.

Et en quoi est-ce nécessaire pour toi, à ce stade du développement de ton entreprise ?

Je me suis dit que cela pouvait être intéressant d’être dans un groupe de femmes entrepreneures, de pouvoir partager mes inquiétudes, les petits bonheurs d’une journée d’entrepreneure. ( sourire ) Je voulais avoir un accompagnement et des formations sur des sujets variés : la comptabilité, l’aspect commercial, la recherche de clients… Pour moi qui suis dans le changement de statut pour mes entreprises, ces informations sont primordiales ! Ça ne peut que m’aider ! ( sourire ) D’ailleurs, on est aussi suivies par un mentor. J’ai hâte de rencontrer le mien ! ( sourire ) J’espère qu’il va pouvoir m’aider dans mes problématiques. De toute façon, je pars du principe que les entrepreneures ont besoin d’être formées et de remettre leurs connaissances à jour. C’est essentiel pour avancer !

5- Si tu avais un conseil à donner à des entrepreneures qui comme toi, en sont au stade du développement de leur entreprise et donc du recrutement, quel serait-il ?

De se faire accompagner au maximum : je pense qu’il est nécessaire de se faire aider. Cela peut se faire de différentes manières : par un incubateur, dans des espaces de co-working… Il faut faire du codéveloppement surtout ! C’est important ! Il faut aussi aller à la rencontre de personnes qui entreprennent, pour échanger sur les difficultés du quotidien. Et enfin, de s’écouter !

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