Charlyne Bach : « J’ai eu affaire à de mauvais payeurs ! »

mai 12, 2019

Charlyne Bach est une entrepreneure dynamique et pétillante. Elle a créé en 2016 IT Agence, une agence de communication pour les entreprises, qu’elle a développée avec IT Hub, pour aider les porteurs de projets à créer leur entreprise. Comme toutes entrepreneures, Charlyne a été confrontée à la réalité de l’entrepreneuriat : syndrome de l’usurpatrice, manque de confiance en soi mais surtout, mauvais payeurs. Aujourd’hui, les impayés sont des expériences qui ne la laissent plus de marbre. Témoignage.

1 – Charlyne, tu es la fondatrice de IT Agence, que tu as créée en 2016. Raconte- nous, quel a été ta plus grosse difficulté après la création de ton entreprise ?

La plus grande difficulté à la création de mon entreprise, c’était tout d’abord de facturer les clients. On sait toutes, les entrepreneures, que nous pouvons être confrontées au syndrome de l’usurpatrice. Du coup, on ne se sent pas légitime de faire nos premiers devis, de lancer les premières factures…
Ensuite il y a eu d’autres challenges mais les plus gros sont restés de nature financière. Notamment avec des clients qui n’ont pas honoré leurs factures : les mauvais payeurs.

C’est-à-dire ? Qu’est-ce qu’un mauvais payeur ?

Ce sont des personnes qui signent des devis, qui parfois même versent des acomptes pour faire preuve de bonne foi en début de projet et puis qui, une fois le travail finalisé et validé, ne payent pas. Même avec toute une procédure de relance, c’est silence radio et pas de paiement. Voire même des refus clairement dis : « Non, je ne paierai pas la facture! »

2- Comment on gère ce type de crise, quand on est une « baby » entrepreneure ?

Quand on est « baby » entrepreneure, on ne sait pas trop comment gérer ce type de problème. C’est une grosse source de stress ! D’ailleurs, c’est là qu’on se rend compte que le syndrome de l’usurpatrice a ses limites : il faut pouvoir payer ses factures et manger ! Il faut donc que ce métier d’entrepreneur soit rentable pour nous.

Dans mon entourage proche, des personnes ont purement et simplement arrêté l’entrepreneuriat, à cause de mauvais payeurs…

Est-ce qu’il existe une solution miracle ?

Non ! Il n’y a pas de solution miracle. On peut simplement se parer de bons avocats, afin d’avoir des contrats et des conditions générales de ventes, en béton. Après, si tu as une facture qui n’est pas honorée, il faut surtout penser au frais juridiques que ça va engendrer derrière. Parfois, ça n’en vaut pas la peine…

3- Dirais-tu que tu as rencontré ces problèmes par manque de préparation ou par manque d’expérience ?

De manière très objective, c’était de la gentillesse ! J’ai été trop gentille, pas assez méfiante et très naïve sur la nature humaine, malheureusement ! J’ai eu tendance à penser que tout allait bien dans le meilleur des mondes, ce qui est complètement faux ! Toutefois, j’ai préféré garder le côté positif de ces situations et apprendre de mes erreurs ! Malencontreusement, tu peux être très bien préparée, avoir les meilleurs avocats… les mauvais payeurs existent et il faut faire avec.

4- En tant que nouvelle entrepreneure, quel a été ton ressenti face à cette situation ?

Ca nourrit une sorte de frustration et peut créer du découragement, chez nous, les entrepreneures… l’argent c’est le nerf de la guerre ! On se sent aussi trahis car on met de la confiance dans la relation avec le client. Ca peut être vite décourageant ! On peut vite être dégoutée du métier !

5- Selon toi, avec le recul et l’expérience que tu as aujourd’hui, comment pourrait-on enrayer cette problématique ?

Enrayer serait en étant un peu plus avertie sur la personne que l’on a en face de soi :
en cherchant un peu plus sur la personne, son background, sonder…
Et puis surtout, de manière très pratico-pratique, pratiquer plusieurs acomptes. S’il y a un versement de fait en acompte sur le projet, de demander un versement intermédiaire pour éviter la casse et à la fin, de ne livrer qu’après paiement !

Si je m’étais mieux écoutée à l’époque, j’aurai peut-être pu éviter ces problèmes de mauvais payeurs !

Je pense aussi qu’il serait bon de suivre l’exemple de la Suède ( rires ) Chez eux, il existe un fichier des mauvais payeurs ! Les citoyens, qui ne paient pas leurs factures ou leurs prestataires, sont fichés. Les entrepreneurs et les entreprises ont ensuite accès à ce fichier et peuvent décider de travailler ou non, en connaissance de cause, avec la personne qu’ils ont en face d’eux.

6- Si tu avais un conseil à donner aux entrepreneures qui démarrent, face à ce type de situation, quel serait-il ?

De bien s’entourer, être rigoureuses, de suivre son intuition et ne pas se décourager ! Il faut savoir être attentive, tout en évitant que cela soit source de frustration ou de stress ! Surtout voir le verre à moitié plein, en considérant que ces expériences font grandir et qu’heureusement il n’y a pas que des mauvais payeurs !

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