Capucine Goalard : « La télévision utilise des égéries pour vendre… l’influenceuse, elle, utilise son image ! »

janvier 20, 2020

Capucine Goalard est influenceuse lifestyle depuis 6 ans. Un métier encore mal connu du grand public et souvent remis en question. Pour autant, Capucine a réussi à se démarquer des autres et à devenir une icône dans la profession. Son leitmotiv ? Restée naturelle et promouvoir sans filtre les produits du quotidien. Témoignage.

1- Capucine, tu es instagrammeuse lifestyle. Peux-tu, dans un premier temps, nous expliquer ton métier ?

Je suis créatrice de contenus sur les réseaux sociaux. ( sourire ) Beaucoup de personnes parlent d’ « influenceuse » mais pour moi, ce mot est galvaudé. ( sourire ) Aujourd’hui, je me retrouve plus dans le terme « créatrice de contenus » qu’ « influenceuse ». Actuellement, tout le monde peut être influenceur : vous et moi, comme des personnes de la téléréalité… D’ailleurs, on est souvent comparés aux personnes de la téléréalité et c’est quelque chose qui me dérange. La qualité de travail n’est pas la même !

Donc mon métier, c’est de créer des posts, de vidéos d »IGTV, de légendes ( textes écrits ) et de stories ( vidéos courtes et éphémères ) pour promouvoir les marques. Aujourd’hui, je suis contactée par les marques, les agences et les créateurs, pour mettre en avant leurs produits ou leurs services sur le réseau social Instagram. On me propose de tester les produits, puis d’en parler sur mon compte. Ces demandes se font, soit sous forme de dotation de produits – c’est-à-dire que l’on m’offre le produit -, soit sous forme de dotation de produit, avec rémunération. C’est donc mon modèle économique ! ( sourire ) Et pour réaliser mon travail, j’utilise mon appareil photo et mon téléphone tous les jours. Ce sont mes alliés ! ( sourire )

2- En quoi le marketing d’influence sur Instagram, est un métier dit « de demain » ?

Le marketing d’influence est un métier dit « de demain », tout simplement parce qu’il inclut les followers ( abonnés ) – donc les clients !-, comme des acteurs. Les personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux s’identifient beaucoup plus facilement à nous qu’à une simple publicité… Comme c’est le cas dans les médias classiques, télévision ou magazines, où l’identification est absente.
Pour ma part, je promeus des produits qui me plaisent et dont je vais me servir au quotidien. Je pense honnêtement que, plus il y a de sincérité dans les posts promotionnels et de mise en scène de l’influenceur pour parler du produit, plus ça apporte de la valeur à la promotion. Ça crée de la proximité avec les utilisateurs et une identification, à laquelle ils se rattachent. C’est ce qui provoque les actes d’achats des produits mis en avant. En réalité, c’est un des véritables points forts de ce réseau social : l’identification !

4- Justement, qui dit métier de demain, dit transgression des genres. N’y a-t-il pas une question éthique, sur le fait de promouvoir des marques de façon neutre et impartiale, alors que vous êtes payées pour le faire ?

Personnellement, je pars du principe que le marketing d’influence procède de la même façon que les spots publicitaires. ( sourire ) Tous les jours, le téléspectateur est bombardé de publicités à gogo ! Ces publicités sont uniquement là pour faire vendre un produit. Il n’y a donc rien d’éthique là-dedans ! La télévision utilise des égéries pour vendre des produits… l’influenceuse, elle, utilise son image ! C’est donc la même chose ! ( rires )
Bien sûr, on ne peut jamais être sûr de l’honnêteté d’un influenceur ! Mais j’ose espérer qu’il y a encore des marketeurs qui sont honnêtes… ( sourire ) À mon sens, il n’y a pas d’intérêt pour un influenceur de parler d’un produit, s’il ne l’aime pas… après, c’est sans compter la rémunération et lapât du gain ! Sur Instagram, on est parfois très très bien rémunérés pour parler de produits… Pour moi, il est essentiel de cibler un maximum les partenaires avec qui l’on travaille et cibler les produits, toujours dans son intérêt propre et l’intérêt de sa communauté. L’éthique est une question essentielle pour son business !

3- Est-ce que le marketing d’influence est un métier accessible à toutes et à tout âge ? Est-ce qu’il n’y a pas un conflit intergénérationnel ?

Non ! Je pense vraiment que l’on peut « influencer » à tout âge ! ( sourire ) Nous sommes toutes et tous différents les uns des autres. C’est pourquoi, il existe tout autant d’influenceurs différents. Chacun a ses sujets de prédilection, chacun a un profil qui lui est propre et des sujets variés à raconter. La clé, c’est de trouver le « petit truc » qui nous démarquera des autres. Il faut faire en sorte de trouver des sujets qui plaisent à sa communauté et qui leur parlent ! Mais je ne pense pas que l’âge soit un frein au métier d’influenceur… Au contraire même ! Aujourd’hui, il y a des influenceuses de 50 – 60 ans ! Ce sont des influenceuses qui cartonnent ! Elles ont justement réussi à créer de la différence par leur âge. Ça a clairement été leur point fort ! D’ailleurs, c’est ce qui fait la force d’Instagram actuellement : montrer que c’est un réseau social qui s’adresse à tout le monde !

5- Si tu avais un conseil à donner à des jeunes femmes, qui comme toi, souhaitent tenter l’aventure du marketing d’influence, quel serait-il ?

De rester naturelles : plus on reste naturelle sur Instagram, plus ça fonctionne ! Aujourd’hui, ce que l’on peut remarquer c’est que beaucoup de nouvelles influenceuses copient les influenceuses expérimentées. Rares sont les nouvelles influenceuses qui sont créatives et qui créent du contenu unique. Je pense que c’est dû à la peur de l’échec ! Du coup, pour se réconforter dans leurs démarches d’influenceurs, elles imitent. Et c’est extrêmement dommage ! Pour moi, rester naturelles, travailler, s’organiser et anticiper sont les maîtres mots du métier d’influenceur.

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