Hélène d’Oliveira est CEO de la startup bordelaise Minus. Avec un concept disruptif de box de vêtements pour bébé, Hélène appelle à la consommation responsable et circulaire. Avec une ouverture le 11 janvier dernier, nos chérubins n’ont qu’à bien se tenir. Leur dressing vont changer du tout au tout, en favorisant l’impact environnemental. Minus… pas tant que ça !
1- Hélène, comment on fait les Minus ?
(Rires) Minus est la première box circulaire pour habiller bébé. Elle est née, il y a quelque temps maintenant, lorsque je suis devenue maman pour la première fois – depuis, je suis maman de deux enfants (sourire). L’idée est arrivée à un moment charnier de ma vie personnelle. J’étais dans une phase de chamboulement : mon conjoint venait d’être muté, nous changions de région, mon premier faisait sa rentrée à l’école… Et nous avions pour souhait d’avoir un deuxième enfant.
De fait, j’ai eu la volonté de m’inscrire dans une nouvelle phase de vie professionnelle. L’entrepreneuriat a toujours été mon plan de carrière. J’avais en plus, la force de l’expérience de ma 1ère entreprise. Donc, j’ai décidé de créer de nouveau (sourire).
Ainsi de façon consciente, mais sous-jacente, les réflexions se sont mises en marche. Bien évidemment, au vue du projet du 2ème bébé, je les ai orienté sur ce sujet. Ce qui m’attirait en tant qu’entrepreneure, c’était le modèle de l’abonnement. Pour moi, il est un modèle économique évident. De fil en aiguille, j’en suis arrivée à la box de vêtements bébé qui représentent une problématique parentale majeure.
2- Minus est donc un concept de box de vêtements de bébé circulaire, mais surtout disruptif. En quoi, est-ce une solution que tu apportes aux parents ?
Effectivement (sourire) ! Minus est pensé pour faciliter la vie des parents. La box circulaire vient solutionner l’ensemble des tracas liés aux vêtements des bébés. Mon expérience de maman et celles de mes amis, avec qui j’ai pu échanger sur le sujet, m’ont confortée dans mon idée.
On ne va pas se mentir, la gestion de la garde-robe des bébés revient souvent aux mamans. Cela leur fait une charge mentale supplémentaire (sourire) ! Du coup, Minus a été créé pour adoucir leur quotidien. C’est une vraie volonté que de venir en aide aux parents, mais surtout aux mamans, en s’attaquant d’abord aux vêtements de bébé.
3- Tu parles de charge mentale qui est un sujet peu évident dans notre société. Comment Minus la diminue ?
L’idée, est d’avoir ce dont on a besoin, au bon moment. Le constat de départ est celui que les bébés grandissent très vite. Ils peuvent changer jusqu’à 6 fois de taille rien que la première année. Donc entre les changements de saison et les changements de taille, la gestion de la garde-robe s’impose très vite comme contraignante pour les mamans. Minus se charge alors de remplir leur dressing.
Le concept est simple : les mamans choisissent le type de box qu’elles souhaitent avoir, la fréquence de réception, les tailles et le tour est joué. Minus envoie ensuite les pièces demandés, à la bonne taille, selon le rythme défini. Bien évidemment au préalable, lors de l’adhésion, un questionnaire est soumis aux clients pour mieux les connaitre.
De cette façon, on vient réduire une grosse partie de la charge mentale des mamans. Plus de shopping contraint, plus d’heure passée sur le net pour trouver une nouvelle garde-robe (sourire). Les mamans n’ont plus à se soucier de la croissance de leur bébé.
Par ailleurs, nous mettons un point d’honneur à envoyer des pièces de qualité. Seconde main ne doit pas rimer avec mauvaise qualité ! Toutes les pièces sont soumises à notre charte de qualité.
4- Donc Minus est une gain de temps, un gain d’énergie, un gain financier, une solution 100% pratique… Une tendance de fond pour le slow fashion ? N’y a-t’il pas chez Minus, un militantisme écologique ?
C’est très juste ! Cette vocation écologique est le coeur même de Minus. J’ai souhaité, avec la box circulaire de vêtements de seconde main, éviter toute production nouvelle de vêtements.
Nous savons que les bébés grandissent très vite et nous savons que l’industrie textile est l’une des plus polluantes pour notre planète. Et pour autant, nous continuions de produire et de consommer neuf. En France, nous avons pourtant une quantité phénoménale de vêtements disponibles. Alors Minus tente, à son échelle, de réduire les impacts et de créer une consommation responsable sur le marché du nourrisson.
Et le terme circulaire prend tout son sens car, nous rachetons les vêtements auprès des familles. Familles qui deviennent par la suite, nos clientes et qui achètent d’autres vêtements de seconde main. Le modèle de Minus est vertueux. Ainsi, la boucle est bouclée.
Nous sommes fières de dire que notre stock est composé à 100% de vêtements de seconde main. Minus est un réel engagement éco-responsable par la non production de nouvelles pièces et sa consommation.
Aussi pour que cela fonctionne et perdure, nous mettons un point d’honneur à créer une expérience client bienveillante et agréable.
5- Minus n’est donc pas si minus que ça, dans son concept ? Ça fait quoi d’être pionnier dans son domaine ?
Minus souhaite être minus pour l’environnement (rires). Nous souhaitons avoir un impact minimisé et un impact qui fait sens pour notre planète. Ce nom a de multiple vision : il représente les enfants ; il représente la diminution de la charge mentale des mamans ; la diminution de la pollution… Minus signifie petit. Mais au final, chez nous, il est l’allégorie de grands bouleversements.
Actuellement, je n’ai pas encore conscience de l’impact que nous produisons. J’espère vraiment avoir un impact social et environnemental auprès des familles, quand la solution sera lancée. Mais pour le moment, je n’en ai pas conscience. Ça m’arrange aussi (rires) ! C’est un peu stressant d’être pionnier (rires). Aujourd’hui ce que je veux, c’est surtout être alignée avec moi-même.
6- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui, comme toi, se lancent dans un modèle de e-commerce ou de leasing, qu’est-ce que tu leur dirais ?
De faire attention au modèle et de bien le monter : la création de box circulaire est un modèle économique complexe. Il faut faire attention à ses fournisseurs car en réalité, tout est à inventer. Mais c’est une complexité passionnante. Avoir un modèle parfait, dès la première fois, ça n’existe pas. Il doit évoluer au fur et à mesure des retours que l’on a des clients. Il doit vivre ! C’est la clé de réussite. Après tout, l’entrepreneuriat est un éternel apprentissage.
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