Julie Dumont est entrepreneure depuis 7 ans. Son crédo ? Développer des projets pour répondre aux besoins des quartiers de la politique de la ville et aider les habitants. Avec Les Supers au Quotidien, Julie fait rayonner les actions de chacun, tout en aidant à la croissance des quartiers. Témoignage.
1- Julie, tu es la fondatrice des Supers au Quotidien, est-ce que tu peux nous expliquer le concept ?
Bien sûr ! ( sourire ) J’ai monté en 2012 une association appelée « Les Parques », comme les divinités grecques qui « filent la destinée des hommes ». Je voulais réellement changer le monde et agir à ma hauteur. Ainsi pendant 7 ans, je me suis attachée à développer des projets pour répondre aux besoins des quartiers de la politique de la ville. Principalement, en Île de France. Je proposais donc des outils, des services et des actions en partant de la parole des habitants. Et surtout des enfants ! ( sourire )
De nombreux projets ont été montés ! : la co-création d’un jardin partagé, l’accompagnement d’autres associations en lien avec le handicap, la monoparentalité, des actions en école pour de la réussite éducative….
Comme j’ai fait mes études aux Beaux-Arts de Montpellier, j’avais à cœur de créer des actions liées à l’envie de voir le monde par l’art, la culture et l’humour. ( sourire ) Ceci, afin de sortir de nos chemins habituels et de réenchanter le quotidien. ( sourire )
En fait, Les Super du Quotidien, c’est le millésime de l’association Les Parques ! ( sourire ) C’est une volonté de « rendre visibles » les actions menées jusque-là mais aussi, de valoriser les entreprises de chacun !
Les Super du Quotidien est donc un « média mobile ». C’est-à-dire, de l’ingénierie de projet qui passe par l’art, la culture et la nature, dans le but de permettre un développement personnel, local et durable. De l’art social en quelque sorte ! ( sourire ) On a donc une page Instagram, des actions mobiles pour recueillir la parole et les interviews des habitants, un espace ludothèque et un atelier show-room…. Mais le clou du spectacle, c’est la création de notre « bus magique » ! ( rire ) Un bus qui circulera sur des territoires isolés, pour apporter du divertissement et proposer des solutions aux problématiques du quotidien ! ( sourire )
2- Pourquoi te lancer dans ce type de projet ?
Ce projet était pour moi, une quête de sens ! À mon sens, le déterminisme social et la précarité de certaines familles ne permettent pas d’accompagner correctement les personnes. Par manque de moyens, peut-être, mais surtout par manque de structuration globale de la société. J’ai donc voulu monter des actions favorables à la mixité et surtout, monter des actions généralisées à l’échelle des quartiers. Le collaboratif et la vision du monde dans son ensemble, sont pour moi les clés du changement ! ( sourire )
L’humain et le patrimoine vivant sont à préserver. Nos ressources vivantes, elles, sont à faire rayonner ! ( sourire )
3- En quoi le programme Elles Ensemble, de l’incubateur le Comptoir, va-t-il t’aider ?
Le programme m’a permis de me confronter à mes contradictions et de les assumer. ( sourire ) Il m’a aussi permis de parler plus précisément de mon projet. Ce qui est primordial dans l’entrepreneuriat ! ( sourire ) Il me permet de me rendre compte, de ce que je veux faire et ne plus faire ! Mais surtout de croire en moi et en mes compétences.
4- Aujourd’hui, tu as repris un travail en parallèle de ton business, comment gère-t-on la double casquette : employée le jour/cheffe d’entreprise le soir ?
La vie associative est une véritable épreuve car il est vraiment difficile de monter un modèle économique fiable… Lorsque j’ai débuté, j’étais une des pionnières dans la conception d’un modèle économique hybride. C’est comme ça, que j’ai pu créer de l’emploi ! ( sourire ) Mais cela n’a pas suffi ! Aujourd’hui, je suis revenue au salariat. Une façon plus simple et plus sereine -financièrement surtout !- de pouvoir me concentrer uniquement sur mon équipe, le développement des Supers au Quotidien et sa stratégie. ( sourire ) Mon équipe, elle, s’occupe aujourd’hui de maintenir l’activité !
J’avance donc pas à pas, sans me précipiter ! Et je prends un maximum de recul sur les réalisations passées.
5- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui, comme toi, sont obligées de reprendre un travail à côté de leur business, quel serait-il ?
De ne pas rester seule : Bien s’entourer, écouter son instinct et ne pas se précipiter sont les clés d’un projet pérenne ! Il faut aussi apprendre à déléguer et apprendre à se détacher des choses négatives ! C’est essentiel !
Il faut aussi croire en soi car le plus bel investissement que l’on puisse faire, c’est avant tout sur soi-même.