Et si cette année, le CBD était le commerce à la mode ? Bien que ce business, lucratif certes, soit encore risqué, de nombreux entrepreneurs tentent quand même l’aventure entrepreneuriale dans ce secteur.
Le CBD est du cannabidiol. Soit un cannabinoïde (substance chimique) présent dans les plantes de cannabis, le chanvre. C’est principalement ce qui donne le THC (tétrahydrocannabinol), le cannabinoïde le plus connu du grand public.
Pour le CBD, c’est différent. Nous le retrouvons à faible dose, dans nos produits du quotidien : produits cosmétiques, huiles cosmétiques, tablette de chocolat etc. Car oui, le CBD n’est pas considéré comme un stupéfiant, même si ce dernier contient une faible dose de THC.
Le CBD, vendu comme produits thérapeutiques
Ainsi connu pour ses bienfaits thérapeutiques, le CBD est devenu depuis quelque temps la tendance des jeunes urbains, adeptes d’une alimentation saine.
Car pour les défenseurs du CBD, de nombreuses vertus lui sont attribuées :
- alternative au paracétamol ;
- alternative à l’ibuprofène pour les règles douloureuses ;
- anxiolytique… ;
De fait, le CBD est considéré comme de la médecine douce et naturelle, ayant de nombreuses propriétés thérapeutiques. Notamment pour les sportifs, pour combattre les courbatures des lendemains de séances.
Un business pas si légal…
Un effet de mode qui prend de l’ampleur chaque jour, puisque actuellement, de nombreux magasins commercialisent le CBD. Aujourd’hui, une boutique ouvre presque tous les jours dans les grandes villes. En France, on compte désormais plus de 200 boutiques (selon le syndicat du chanvre)
La première croissance de ce marché a été relevée en 2018. Mais à cette époque, beaucoup de magasins ont dû fermer. Notamment à cause du flou législatif régnant autour de ce commerce : celui-ci n’est pas vraiment autorisé mais, il n’est pas vraiment interdit non plus. Le flou juridique persiste donc.
Pourtant l’Union Européenne autorise l’usage de la fleur de chanvre dans les produits dérivés et leur commercialisation. À partir du moment où le taux de THC est inférieur à 0,2%. En revanche, la législation Française est plus stricte. En France, seules les tiges et les graines de la plante sont autorisées. Pourtant pour fabriquer certains produits dérivés, c’est de la fleur dont les entrepreneurs ont besoin.
… mais un business lucratif
Pour remédier à cela donc, le syndicat du chanvre se bat pour une obligation à 0% du taux de THC dans les produits finis. Cela permettrait in fine, la facilitation des ventes de produits dérivés.
Mais ce nouveau business est-il vraiment lucratif ? Malgré tous ces problèmes juridiques, certains entrepreneurs n’hésitent pas à se lancer dans ce type de business. Notamment dans la branche du bien-être. Aux USA par exemple, le marché du CBD représentait plus de 591 millions de dollars, rien qu’en 2018. Selon une étude du Brightfield Group, ce chiffre pourrait être multiplié par 40 d’ici à 2022. Un marché prometteur donc !
La vente de CBD : la difficulté du pitch
En somme pour les entrepreneurs français, la réelle difficulté ne sera pas financière mais bel et bien de confiance. Pour eux, la difficulté sera de convaincre des investisseurs, d’obtenir des autorisations de banques et des autorisations de plateformes de payants. Car ces derniers considèrent toujours ce marché comme de la promotion de stupéfiants.
C’est pourquoi pour résoudre ce problème, les entrepreneurs misent sur de la communication soignée et minimaliste, tant sur les packagings que sur le merchandising. Ceci, pour éloigner cette « fausse » idée que le CBD serait une substance illicite et éloigner de leur projet, l’idée du coffee-shop. La normalisation de ces nouveaux produits sera donc l’enjeu le plus difficile. À terme cependant, et lorsqu’un cadre juridique sera établi, cela pourrait permettre aux entrepreneurs de vendre leurs produits dans les grandes distributions.
Vous l’aurez compris, la nouvelle tendance business est dans le bien-être, avec la vente de produits dérivés tels que le CBD. Avec une croissance de ce marché en pleine explosion, il y a fort à parier que l’entrepreneuriat atypique à de beaux jours devant lui.