La « Foodtech » est un phénomène en pleine expansion en France. L’innovation dans le secteur de l’alimentaire englobe bien des domaines et est en passe de perdurer encore pendant des décennies. C’est du moins ce qu’explique la première étude de DigitalFoodTech, publiée en décembre dernier, qui propose un état des lieux de cet écosystème sur la période de 2013 à 2017.

Qu’est-ce que la Foodtech ? Il s’agit de « l’ensemble des entrepreneurs et des start-ups du domaine alimentaire (de la production au consommateur final) qui innovent sur les produits, la distribution, le marché ou le modèle économique ». Drones agricoles, nutrition personnalisée, livraison de « kits » repas, sont autant de produits et services nés et commercialisés par la Foodtech française. Ce sont aussi les bases du premier sujet d’étude sur ce marché en France, réalisée par DigitalFoodTech, en partenariat avec Sopexa et Vitagora.

À domaines variés, startups variées

6 grands domaines ont été définis par DigitalFoodTech pour qualifier la Foodtech française : l’agtech (pour inventer l’agriculture du futur), la foodscience (pour créer de nouveaux produits alimentaires plus transparents, plus sains et meilleurs pour l’environnement), la foodservice (pour réinventer la restauration), le media (pour répondre aux questions des consommateurs sur les produits alimentaires), le coaching (pour aider les consommateurs dans la gestion de leurs achats et de leur alimentation), et enfin le retail & delivery ( pour développer le e-commerce alimentaire).

Créé en 2017, DigitalFoodLab travaille avec des entrepreneurs, investisseurs et industriels de l’agroalimentaire en leur fournissant des données et l’expertise nécessaire pour accélérer le développement de la Foodtech.

Autant de domaines qui permettent la création de nouvelles entreprises, inégalement réparties sur le territoire national. En effet, beaucoup de jeunes start-ups sont centrées autour de la capitale. La cause ? 80 % des montants sont investis en Île-de-France. De ce fait, Paris est l’épicentre de la Foodtech française, suivi de Lyon comme « premier écosystème régional ».

La foodtech, un marché fleurissant

D’après les chiffres de l’étude, le marché de la Foodtech serait en pleine croissance : il en existe aujourd’hui 472 (Ynsect, Algama, Wynd, Chefclub, Alantaya, Frichti…). Mais ce secteur n’a pas encore atteint sa maturité et il y a de fortes raisons d’envisager « une croissance continue des investissements sur 2017 et 2018 », nous explique l’enquête.

Des tendances semblent d’ailleurs émerger sur le court terme (plus de livraisons, plus de produits innovants et locaux, développement de l’utilisation de la data par les restaurateurs et les industriels…) ; à plus long terme (transparence et personnalisation des produits, réinvention de la supply chain, aliments du futur…). Enfin, d’après DigitalFoodLab : « Pour la France, qui se veut le pays de la gastronomie et qui dispose de nombreux grands industriels dans l’agroalimentaire et la distribution, la Foodtech représente une opportunité majeure qui reste à saisir », notamment à l’international.

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