Tania Placido est nutritionniste depuis 2023 à Paris. Après avoir travaillé pendant 20 ans comme assistante personnelle auprès de grands patrons, elle décide d’entamer une reconversion et d’aider les autres dans le mieux-vivre. Et le mieux-vivre, ça commence dans l’assiette ! Premier geste santé, la nutrition devrait être au service de la personne. Avec sa méthode Low Carb, Tania aide ses clients à retrouver goût à la vie et à mieux vieillir.
1- Tu es aujourd’hui à la tête de l’entreprise LowcarbinParis. Est-il vrai que tu as monté ton entreprise à la suite d’une prise de conscience sur la nourriture ?
Absolument (sourire) ! Cette prise de conscience, je l’ai eue à mes 42 ans lorsque ma nutritionniste m’a littéralement “sauvé la vie”. Elle m’a évité une opération très invasive et la prise quotidienne de médicaments. Ce que j’ai retenu, c’est que les premiers gestes santé sont d’abord dans notre assiette.
J’ai eu comme une révélation. Je sortais de 10 années d’errance médicale pendant lesquelles mes problèmes de maux de ventre n’avaient pas été abordés. Personnellement, je me voyais finir ma vie avec une tonne de médicaments pour lutter contre les douleurs, et des hospitalisations à répétition. Du coup, quand mon gastroentérologue a abordé la question de la nutrition, j’ai eu l’impression de renaître. C’est lui qui m’a dirigée vers une nutritionniste spécialisée dans le Low Carb.
Qu’est-ce que le Low Carb justement ?
Le Low Carb, c’est de l’anglais. Cela veut dire “pauvre en glucides”. C’est une méthode qui consiste à manger moins de glucides, mauvais pour la santé.
2- En quoi mieux manger peut être un geste de santé ?
Il faut comprendre que nous avons 2 catégories d’alimentation : celle qui “guérit” et celle qui “abîme”. La 2e étant celle dans laquelle j’étais et qui me rendait malade. Ainsi, le “bien manger” est une alimentation applicable à tout le monde. Elle n’est pas “miraculeuse” mais au moins, elle est un bon levier pour sortir de l’impasse. Et la méthode Low Carb est très bien pour cela.
Elle aide les personnes en prédiabète, en diabète de type 2 ou en surpoids, les personnes intolérantes au gluten ou ayant des symptômes d’inflammation systémique suite à sa consommation. En somme, elle évite le stress oxydatif.
Elle est aussi efficace pour lutter contre le vieillissement. Bien vieillir et mieux vieillir devrait être au cœur de nos préoccupations.
Ce qu’il est urgent de conscientiser, à mon sens, c’est que bien manger ne rime pas avec “se priver”. Au contraire ! Bien manger, c’est aussi se faire plaisir. Un plaisir qui aide à la régulation de l’humeur et nous aide dans notre vie de tous les jours (sourire).
Comment ça se présente pour tes clients ? Est-ce que tu prends soin de “personnaliser” les solutions ? Je suppose qu’il doit y avoir des demandes de la part de personnes menant des vies différentes.
Tout à fait (sourire) ! Et j’y tiens. Il n’y a pas UNE solution que l’on puisse adapter à tout le monde. Je ne fais pas de rééquilibrage alimentaire “à la française” (rires). Pour moi, chaque personne a son propre mode d’alimentation. C’est là-dessus que je viens travailler et faire la différence.
Je propose 5 jours d’observation pendant lesquels je demande aux clients de tenir un journal alimentaire, en version papier ou en version numérique à leur convenance. J’ai besoin de connaître tout ce que mangent et boivent mes clients, les heures de repas et les lieux (sourire). Parmi mes clients, il arrive que j’aie des personnes qui ne mangent qu’au restaurant. Il est alors hors de question pour moi de changer leurs habitudes. Par contre, je leur apprends quels sont les choix les plus judicieux à faire pour atteindre leurs objectifs, tout en conservant leur train de vie habituel.
Donc tout est personnalisé et fait selon les goûts de chacun. Je travaille sur les leviers de la vie quotidienne, pas sur la création de nouvelles habitudes alimentaires. Je leur propose un suivi sur-mesure.
3- C’est drôle, parce qu’assister les autres dans la poursuite d’objectifs, c’est une chose que tu as toujours faite dans ta vie professionnelle. Tu expliques ça comment ?
J’ai toujours aimé me sentir utile (sourire). J’étais assistante personnelle et office manager, donc j’ai toujours été au service de la personne. C’est une source d’épanouissement pour moi. Ça l’est même d’autant plus maintenant que je touche à la santé et au bien-être des personnes. En fait, aider les autres, c’est un peu comme une mission de vie.
Par ailleurs, le fait d’avoir plus de 20 ans d’expérience dans le service à la personne m’aide aujourd’hui à faire la différence, à apporter le meilleur service possible, à avoir le souci du détail, toujours dans cette optique d’atteindre les résultats attendus. Cela fait partie de mon mode de fonctionnement.
4- En quoi est-ce important pour toi d’aider une personne ?
Je parlais tout à l’heure du côté “gratifiant” de mon métier de nutritionniste, mais cela fait surtout écho à mon histoire. Quand j’étais dans ces années d’errance médicale, j’ai rencontré chez le corps médical un niveau d’écoute quasi nul, et des propositions de solutions non-adaptées. Pourtant, je suivais tout à la lettre. Je culpabilisais beaucoup.
Ce que je veux apporter aujourd’hui, c’est l’exact contraire. Un espace d’écoute et de sécurité, de vraies solutions adaptées sur lesquelles on avance petit à petit, avec l’aide de spécialistes si besoin. Le tout, pour atteindre de vrais résultats. Ce qu’il faut comprendre dans les troubles nutritionnels, c’est que la partie émotionnelle y est pour beaucoup aussi. Il est donc important que je sois un soutien pour mes clients.
5- Si tu avais un conseil à donner à des entrepreneures qui, comme toi, se lancent dans l’entrepreneuriat, qu’est-ce que tu leur dirais ?
De tout mettre en œuvre pour que ça fonctionne : c’est très important de se fixer des échéances et des réalisations. Il faut se donner les moyens de les atteindre. Se dire et se rappeler que l’on peut y trouver plus de sens et d’utilité. Donc avancer step by step est pour moi la clé de la bonne gestion d’une entreprise. Je leur dirais aussi de bien budgéter leur saisonnalité, de se faire accompagner et de travailler leur positionnement, de demander des conseils autour de soi sur la tarification et de continuer à se former pour apporter le meilleur service. Sans parler d’apprendre à parler de son service ! (rires).