Sophie Court est “Organisationniste” depuis 2020 sur Paris. Son métier fait partie de ceux qui se développent en France mais qui ne portent pas de titre officiel. Son rôle ? Aider les entreprises à mettre des solutions sur-mesure en place, afin de gagner en efficacité, en organisation et en gestion du temps. Un métier que vous n’êtes pas prêtes d’oublier de si tôt. 

Plusieurs choses (sourire). Déjà, je dirais la possibilité de faire ce que l’on souhaite. En créant ma structure en 2020, je me suis autorisée à créer ma propre fiche de poste. A créer mon métier idéal, “Organisationniste”, dont l’objectif est de mettre plus de sérénité dans le quotidien de mes clients, grâce à une meilleure gestion du temps et une meilleure organisation administrative. 

A mon sens, d’autant plus aujourd’hui, il est important d’écouter son rythme biologique et de ne pas tomber dans les injonctions faciles. Notamment, vis-à-vis des tâches administratives qui restent la principale source de stress et de charge mentale des entrepreneurs. Prendre du temps pour soi et travailler sur des plages horaires respectables ne sont pas incompatibles avec le métier de chef d’entreprise.

Ensuite, parce que cela fait partie de ma personnalité. Je n’ai pas un parcours linéaire. J’ai vécu à l’étranger, travaillé à des postes où les missions étaient très variées, j’ai beaucoup appris, découvert. Cela m’a donné une grande ouverture d’esprit. Une vraie richesse car nous sommes dans une société où nous ne prenons plus le temps de découvrir l’autre, sa culture, sa différence.

Par la liberté de méthodes (sourire). J’ai construit, au fur et à mesure des pratiques, ma propre méthode : de mes diagnostiques aux questions d’évaluation terrain chez le client, en passant par l’application des solutions. Des solutions que je veux toujours sur-mesure pour mes clients car l’organisation et la gestion du temps sont une affaire de tout à chacun. Les solutions toutes toutes faites, c’est non merci !

Chez moi, toutes les solutions sont proposées en fonction des besoins et des envies des clients. Cela doit prendre en considération la personne et son quotidien. Je suis donc quelqu’un de très ouverte et de perspicace. Mon rôle en tant qu’organisationniste est de trouver LA bonne organisation pour LA bonne personne. Ce n’est que comme cela que je pourrai l’aider à se libérer de ses injonctions sociétales, en matière d’organisation, et de ses problématiques administratives.

C’est là où ça devient compliqué (rires). Il n’y a pas de titre officiel pour mon métier, bien qu’il soit différent de celui d’assistante administrative. 

D’ailleurs, il y a plusieurs types d’assistanat : 

  • les assistantes administratives ou de direction qui gèrent les tâches quotidiennes et qui sont rattachées aux dirigeants ; 
  • les Office Managers qui vont avoir un rôle transverse, plus vaste dans la gestion de l’entreprise (du personnel, à la facturation, à la gestion des locaux…). J’aime dire qu’elles sont les cheffes d’orchestre des petites entreprises.

Une “Organisationniste” ne gère pas le quotidien de l’entreprise, ni celui du dirigeant. Elle est dans le conseil, pas l’opérationnel. Elle évalue et préconise des solutions concrètes pour l’entreprise. Elle propose un plan d’action et facilite la mise en place et la prise en main des outils d’organisation et de gestion du temps.

Au départ, c’est très dur (sourire) ! Vous n’avez pas de titre pour en parler, seulement des explications de services à détailler. Mais ce n’est pas infaisable non plus. Le tout est de se l’approprier et de communiquer dessus. De sensibiliser sur les champs d’action. 

Donc je dirais qu’au départ c’est un frein, une vraie barrière à l’entrée, puis avec l’utilisation du titre d’ “Organisationniste”, une évidence.

D’avoir de bonnes bases dès le départ : Prendre de bonnes habitudes fait gagner un temps considérable. On ne s’en rend pas toujours compte lorsque l’on démarre son entreprise. Et pourtant ! Mettre en place de bons réflexes, des bases de données permettent d’être plus sereine à l’arrivée.  Cela évite justement de se retrouver sous l’eau, submergée par la paperasse et l’administratif. Je suis pour la politique des petits pas et la création de process pour gagner en autonomie et en agilité. C’est indolore et c’est indispensable. Plus c’est automatique, plus c’est facile. Et cela sert aussi le jour où l’on souhaite déléguer. 

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