Publie-reportage
Fany Moraitis est la présidente de l’association Les Herbes Folles, un groupement de créateurs sur Strasbourg, dont la boutique se trouve rue des Veaux. Aujourd’hui, elle aimerait pouvoir faire plus pour les artisans qui l’accompagnent. Notamment, en déménageant le local de l’association, dans l’hyper-centre de la ville. Oui mais voilà, pour déménager, il faut des fonds. Fonds, que Fany essaie d’obtenir à l’aide d’un crowdfunding sur Helloasso. Témoignage.
1- Fany, tu es la créatrice des bijoux Clair de Lune mais également la présidente de la boutique associative Les Herbes Folles. Peux-tu nous expliquer le concept de cette boutique ?
C’est une boutique de créateurs. Elle réunit aujourd’hui, 24 créateurs locaux – on axe principalement sur du fait maison et du local. C’est une boutique associative : je demande aux créateurs de faire des permanences pour tenir la boutique et de se mettre en avant, pour que quand les clients rentrent dans la boutique, ils voient tout de suite l’étendu des possibilités, des personnalisations et des métiers qui existent chez nous. A côté de ça, je gère tout le background.
2- C’est un très joli concept, voire une façon innovante de penser l’artisanat collectif. Quel futur souhaiterais-tu pour Les Herbes Folles ?
J’aimerais bien déménager les Herbes Folles ! ( rires ) Actuellement, nous sommes dans une rue qui n’est pas très passante. Et lorsque j’ai vu les champs des possibles, avec ma deuxième boutique La Fabrique à Bonheur, rue de la Division Leclerc à Strasbourg – que j’ai ouvert en collaboration avec Élise, créatrice de Cocon de Zouh -, ça m’a ouvert les yeux ! Du coup, j’aimerais porter les créateurs plus loin, les faire connaitre encore plus… C’est pour ça, que j’aimerais déménager dans l’hyper-centre de Strasbourg.
3- Donc le déménagement est en bonne voix. Comment comptes-tu réunir les fonds pour ce nouveau projet ?
Alors… ( rires ) Pour les fonds, et surtout pour le déménagement, j’ai lancé un crowdfunding. Ce qui nous permettrait de déménager sereinement, de pouvoir entamer des travaux, de pouvoir avoir un fond de roulement, et de prévoir la communication afin de commencer tout de suite ! ( sourire )
4- Est-ce que tu as déjà fait appel à une levée de fonds par le passé ?
Non, c’est la première fois que je suis confrontée à ce stress ! ( rires ) Je ne me sens pas forcément très à l’aise, d’ailleurs… Ça n’est pas dans ma nature de demander de l’argent ! Je ne le vis pas très bien ! ( sourire gêné )
Le crowdfunding est quelque chose de très stressant ! A mon sens, ça pourrait être plus simple : aujourd’hui, il y a plus de 2 600 personnes qui aiment la page Facebook des Herbes Folles… donc, je me dis que si chaque personne pouvait donner ne serait-ce que 5 euros, sur la plateforme Helloasso où je fais le crowdfunding, nous pourrions y arriver ! C’est très frustrant ! ( rires )
On notera que pour les entrepreneures, se lancer dans une démarche de crowdfunding est une charge de travail supplémentaire, une source de stress et une organisation en plus !
Oui complétement ! ( rires ) Surtout que le dossier de présentation des Herbes Folles a été une des parties les plus compliquées pour moi ! Je n’ai pas la plume facile. ( rires ) J’y ai passé des semaines ! Ce qui est sûr toutefois, c’est que j’y ai mis tout mon cœur !
5- Donc si l’on veut supporter financièrement ton association, nous pouvons donner sur Helloasso, qui est une plateforme entièrement sécurisée.
Comment te sens tu vis-à-vis de ces nouveaux défis ? Est-ce que tu as des appréhensions, des peurs ? Ou au contraire, tu te sens à l’aise ?
Tant que je ne serai pas allée au bout de ce projet et des engagements que j’ai pris, je ferai tout pour y arriver ! Tous les jours il y a de nouveaux défis, tous les jours il y a de nouvelles difficultés… c’est une bataille quotidienne ! Une fois que l’on pourra vraiment commencer l’aventure, ça ne sera que du bonheur ! ( rires )
6- Si tu avais un conseil à donner aux entrepreneures ou porteuses de projet qui souhaitent se lancer dans une levée de fonds participative, quel serait-il ?
De bien se préparer : je n’ai pas encore assez de recul pour donner des conseils mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut bien se préparer. Faire un crowdfunding demande une certaine préparation. Ce n’est pas quelque chose d’immédiatement acquis ! Il ne faut donc pas hésiter à s’entourer de personnes compétentes dans le domaine, si on le peut, et lire beaucoup sur le sujet, de façon a être le plus alerte possible.