Publie-reportage
Fany Moraitis est créatrice de bijoux en micro-entreprise. Plus que des bijoux, c’est tout un voyage culturel qu’elle offre à ses clients avec ses créations : de l’énergie des pierres, au design du bijou, Fanny s’inspire de son vécu en terres africaines. Témoignage.
1- Fany, tu es la créatrice des bijoux Clair de Lune, et aussi la présidente de l’association les Herbes Folles, dont nous avons parlée il y a quelques semaines, explique-nous pourquoi tu as choisi d’être artisane bijoutière, à ton compte ?
Tout simplement parce que la création m’habite ! Je l’ai toujours eu en moi ! ( sourire ) Avant, j’étais informaticienne. J’ai voulu emprunter une autre voie mais au final, j’étais malheureuse… Ensuite, je suis tombée malade. Très malade même ! J’ai été alitée pendant 1 an… Je ne pouvais rien faire. J’ai donc remis toute ma vie en question : si je devais partir demain, il fallait que je fasse quelque chose que j’aime de ma vie et ne rien regretter ! J’ai donc tout quitté… mon poste, l’informatique… et j’ai ouvert mon auto-entreprise.
2- Alors justement, ton nom de marque est très révélateur sur le choix de tes matières premières. Pourquoi te centrer exclusivement sur les pierres ?
Ça a toujours été une évidence, en fait ! ( rires ) J’ai passé mes 8 premières années de vie à Madagascar, où il y a énormément de gisements. Petite je jouais avec des cailloux. Du coup, j’ai un lien avec les pierres particulier. J’ai toujours ressenti les énergies des pierres ! C’était donc une évidence pour moi, lorsque j’ai crée mon entreprise, de le partager avec les autres. La question ne se posait pas !
3- Donc en connaisseuse des pierres, tu aiguilles les clients sur les énergies aussi ? Est-ce que tu as un rôle pédagogique sur cette question ?
J’essaye au maximum d’accompagner les clients sur leur choix de pierres ! C’est quelque chose qui me touche et que je ressens. J’essaie toujours de trouver le bijou qui comblera le bien-être du client ! ( sourire ) Après tout dépend de si la personne est réceptive aux énergies des pierres ou non ! Je ne veux pas imposer au client quelque chose ! Encore moins s’il est peu réceptif !… Quelque part, je vends un produit mais aussi un service ! ( rires )
4- Et est-ce que tu dirais, aujourd’hui, que la culture africaine t’inspire dans tes créations ? Comment ?
Toujours ! ( rires ) L’Afrique est dans mon cœur et le sera à vie ! C’est le continent qui m’a vu grandir, jusqu’à mes 18 ans. Il sera toujours présent, quoique je fasse !
Mes créations sont donc inspirées. Je me replonge dans ce que je j’ai vécu pour créer… C’est finalement, très personnel ! ( sourire ) Ce sont des modèles uniques, influencés par la culture africaine mais aussi indou et grecque. J’aime faire des bijoux pluriculturels ! ( rires ) Je les pense inconsciemment, jamais consciemment. Chaque jour, je crée un modèle différent. Ainsi, 90 % de mes créations sont exclusives ! Néanmoins, quand un produit part vite ou qu’il resonne particulièrement en moi, je m’autorise quand même à le refaire ! ( rires )
5- Si tu avais un conseil à donner aux porteuses de projet qui souhaiteraient se lancer dans l’artisanat de bijoux, quel serait-il ?
De bien s’accrocher : c’est un milieu qui est très concurrentiel ! En plus, nous ne sommes pas beaucoup protégés ou aidés par le système… C’est aussi un métier qui est compliqué et un peu angoissant : il est difficile d’avoir de la visibilité sur les mois à venir ! Chaque mois, est un nouveau défi à mon sens !