Delphine Dornstetter est une strasbourgeoise pleine de peps. Elle s’est lancée en 2018 dans l’aventure entrepreneuriale et a lancé son entreprise « Le Café se dévoile », en janvier 2019. Malgré quelques problèmes en phase de démarrage, elle a su garder le cap et réagir face à l’imprévu de la création d’entreprise. Témoignage.
1- Delphine, tu as officiellement lancé Le café se dévoile en janvier 2019, alors qu’officiellement tu es enregistrée et que tu as ton numéro Siret depuis Octobre. Pourquoi reculer ton lancement de deux mois ?
Le lancement a été effectivement, un peu retardé ! Pour deux raisons : le site internet n’étais pas fini – comme je ne suis pas passée par un professionnel, ça a pris plus de temps que prévu; enfin, la livraison des packaging de mes box a été retardée.
Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
En réalité, j’avais beaucoup anticipé sur le démarrage de mon activité : je suis allée voir mon fournisseur dès l’été 2018, en lui signalant que je souhaitais sortir mes produits en novembre 2018 – j’avais pensé, au départ, sortir mes premières box en octobre mais de mon côté, je n’étais pas prête ! – . Finalement, j’ai eu les packaging en novembre mais pas à temps pour livrer mes clients. Un retard dû à un souci d’impression : il y avait des loupés, des bulles d’air, mon logo était très mal imprimé dessus… Il a donc fallu tout refaire, tout réimprimer, tout recouper et tout reproduire… La livraison a, elle aussi, été un peu compliquée. Les instructions du livreur étaient de sortir les marchandises du camion… mais en face de chez moi ! Deux palettes à déplacer seule, c’était impossible ! J’ai négocié avec mon fournisseur pour qu’un supplément soit payé et avoir les palettes devant chez moi. Suite à ça, je me suis aperçue que sur l’ensemble de la livraison, je n’avais pas assez de sur-emballage… La communication avec ce fournisseur était vraiment mauvaise et compliquée !
2- Du coup, est ce que ton business a été impacté ? Comment as-tu fais pour sauver tes ventes initiales ?
Oui effectivement ! ( rires ) Cette histoire a beaucoup perturbé mon agenda. J’ai dû revoir entièrement mon planning ! Il y a eut de la précipitation au niveau des coffrets de Noël car je ne voulais pas louper cet évènement. Je n’ai donc pas pu sauver les ventes initiales. En revanche, et même si mon site internet n’était pas prêt, j’ai quand même fait de la vente directe sur les réseaux sociaux. Toutefois la stratégie de communication n’était pas celle que j’aurai voulue avoir à ce moment là !
3- C’est aussi ça finalement d’être entrepreneure, c’est de faire face aux imprévus. Avec le recul que tu as aujourd’hui, est-ce que tu penses que ces problèmes auraient pu être évités ?
Pour le site internet, je pense que si j’étais passée par un professionnel dès le début, oui ! Mes amis et moi-même n’avions pas, à ce moment là, toutes les clés pour le finaliser. Pour le packaging des box, en revanche, c’était complètement indépendant de ma volonté ! J’aurai pu avoir le meilleur fournisseur du monde, s’il y a un problème sur l’impression, il y a un problème sur l’impression ! ( rires )
Il y a des choses que j’aurai pu éviter, en choisissant de les externaliser et en payant une prestation… Et encore ! On ne sait pas ! ( rires ) On n’est pas à l’abri d’un problème !
4- Comment gère-t-on ce type d’imprévu quand on est une « baby » entrepreneure ?
Au lancement de mon activité, j’avais annoncé sur les réseaux sociaux le démarrage et le lancement des box pour novembre. Après, j’ai proposé un démarrage en décembre… Le lancement reculant de mois en mois, je me suis sentie finalement moins crédible ! Je me sentais gênée ! Après, ça dépend de comment on prend les choses ! Là, c’était fait comme ça… soit ! J’ai trouvé une solution pour Noël et je m’en suis bien sortie. Donc à l’exception du stress, il faut se remotiver et trouver une solution.
5- Si tu avais un conseil à donner aux porteuses de projet, qui comme toi vendent des biens de consommation, quel serait-il ?
De bien s’entourer et de ne pas avoir peur d’investir : il faut impérativement mettre de l’argent là où il faut, pour bien démarrer. Si je devais refaire mon lancement, j’investirais directement dans le site internet, sans me poser de question. J’aurai été sûre du résultat et j’aurai gagné du temps ! Il ne faut donc pas avoir peur de payer des prestations, même si cela impressionne et fait monter le facteur stress ! Il faut avoir une base solide dès le départ !