Carole Ferry : “Reprendre une entreprise nécessite de mettre sa touche personnelle !”

septembre 23, 2019

Carole Ferry est propriétaire d’une boutique de chaussures, Chaussures Carole, dans la vallée de la Bruche en Alsace. À son compte depuis plus de 15 ans aujourd’hui, c’est la transmission du savoir-faire et l’expérience de son ancienne patronne, Simone, qui l’a poussé à entreprendre et à racheter l’entreprise. Témoignage.

Publie-reportage

1- Carole, tu es aujourd’hui à la tête de ta propre entreprise, Chaussures Carole. Comment es-tu arrivée dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Par hasard ! ( rires ) À ma sortie de 3ème, un de mes professeurs m’a présenté à son ex-femme, Simone, qui à l’époque cherchait une apprentie pour travailler avec elle dans sa boutique. J’ai donc passé deux ans auprès de Simone, dans le cadre de mon apprentissage. Elle m’a ensuite gardé ! Je suis restée avec elle, 20 ans ! ( sourire ) C’est l’ancienne propriétaire de mon magasin. ( sourire ) Simone m’a tout appris du métier : les bases de la vente, le conseil, l’écoute du client et de ses besoins… C’est un savoir-être et un savoir-faire qui restent assez éloignés des méthodes de vente des grandes enseignes aujourd’hui ! ( sourire )

2- Est-ce qu’on peut parler de véritable passion pour ton métier ? Est-ce que finalement, Simone ne t’aurait pas transmis plus qu’un savoir-faire ?

Oui, complètement ! ( sourire ) Je crois même que je faisais tout comme elle ! À cette époque, j’étais imprégnée par son savoir-faire. Aujourd’hui, je mets ma petite touche personnelle, même si parfois, je me surprends encore à faire du mimétisme ! ( rires ). À la reprise de l’entreprise en 2002, j’ai donc mis en vente des modèles différents, pour une clientèle différente.

3- Comment fait-on justement, lorsque l’on reprend une entreprise, pour s’imposer comme nouvelle gérante et imposer sa touche auprès d’une clientèle fidélisée ?

C’est difficile… Tu doutes beaucoup plus ! ( sourire ) Tu te demandes, si tes choix sont corrects, si ta clientèle visée va venir… Si tes goûts personnels vont plaire ! La clientèle fidèle que Simone avait, au final, je l’ai un peu perdue mais à l’inverse, je m’en suis créé une nouvelle ! Mon réel challenge, était de garder les habitués, tout en leur proposant des produits nouveaux. ( sourire ) En fait, j’ai effectué la transition de rachat par le changement !

4- Est-ce que tu n’as pas eu un problème de légitimité dans cette phase de transition ?

Oui complètement ! Je dirai même que c’est normal d’avoir eu ce sentiment-là. ( sourire ) C’était une nouvelle aventure pour moi où l’inconnu était fortement présent. Le doute avait donc sa place ! ( rires ) J’étais assistée pendant plusieurs années dans mes choix et ma façon de faire, puisque j’étais la salariée de Simone. Je me reposais à cette époque sur elle ! Je n’étais pas la cheffe de cette entreprise.
Aujourd’hui, c’est différent ! Je suis ma propre patronne donc tous mes choix reposent sur moi ! ( rires ) Du coup, il est normal que parfois je doute ; que je me demande si je vais réussir ou non… Pour me défaire de ça, je me suis bien entourée : mes enfants, mon comptable mais surtout Simone ! Et puis les clients m’ont confortée aussi dans mes décisions. ( sourire )

5- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui comme toi, souhaitent reprendre une entreprise dans laquelle elles ont fait leurs armes comme salariées, quel serait-il ?

Écouter les conseils de son prédécesseur : en gardant bien les bases du métier, tout en rajoutant sa petite touche personnelle dans l’entreprise . Il faut aussi suivre l’évolution du marché et se fixer régulièrement des objectifs, petits ou grands. Enfin, il faut croire en soi , c’est très important ! Et être soutenu au quotidien !

Partagez cet article !

ADOPTE TON RÉSEAU

ADOPTE TON RÉSEAU

Envie d’en savoir plus sur les réseaux ? Télécharge GRATUITEMENT notre guide

 

A découvrir

× Contactez-nous !