Camille Gehringer n’est pas une étudiante, comme les autres. Camille est surtout écrivaine. Avec la publication de son livre, Involontairement cinglée, en août dernier, elle est aujourd’hui auteure auto-entrepreneure. Camille a donc su faire de sa passion, son métier. Témoignage.
1- Camille, tu as publié ton premier roman, Involontairement cinglée, en août dernier. Dis-nous, qu’est-ce qui t’as poussé à écrire ?
Je crois que ça à toujours été quelque chose, qui me plaisait beaucoup ! ( rires ) Surtout le fait d’inventer et de raconter les histoires. Il se trouve que – enfin je pense ! ( rires ) – je suis assez douée pour écrire… du moins, je ne suis pas trop mauvaise ! ( rires ) Du coup, c’était assez évident que j’allais « raconter », par écrit.
2- En somme, tu as fait de ta passion, ton métier ! En quoi est-ce motivant de vivre de sa passion ?
Forcément ça donne plus envie de travailler ! De se bouger ! ( rires ) Pour le moment, je ne peux pas dire que j’en vis : je suis encore étudiante et je n’ai pas encore reçu de bénéfice sur les ventes du livre ! Mais ça booste vraiment, quelque part, d’être reconnue à travers une publication et c’est très encourageant.
Ça me permet aussi d’être indépendante, ce qui a toujours été très important pour moi. J’ai horreur de faire tout le temps la même chose ! ( rires ) C’est ce qui me faisait peur aussi, avec n’importe quel autre métier : me retrouver assignée à une tâche, pour ne plus faire que ça ensuite.
Je suis libre de prendre mes propres décisions, de tenter !
En étant écrivaine, si demain j’ai envie de me mettre à écrire un roman policier, je le peux ! Je suis libre de prendre mes propres décisions, de tenter ce que j’ai envie de tenter ! C’est cette liberté qui finalement, me plaît !
3- Au final, tu as cette envie d’indépendance, que souhaitent avoir les cheffes d’entreprise d’aujourd’hui. Comme elles, est-ce que tu te formes ? Est-ce que tu as suivi une formation dédiée à l’écriture ou à comment devenir écrivain ?
En quelque sorte, oui ! Surtout avec le master que j’ai commencé cette année, à Nîmes : humanité, industrie créative. On a beaucoup d’ateliers d’écriture, beaucoup de rencontres d’auteurs et de professionnels de la création… Je pense que c’est réellement un plus ! Ça peut nous permettre, auteures, d’explorer d’autres façons d’écrire et de voir comment les autres font. Par contre, ça ne formera jamais quelqu’un à devenir écrivain. Je pense que c’est quelque chose de compliqué ! Ce master enrichit l’expérience mais ne crée pas d’écrivain de toutes pièces.
Donc ce master te permet de te découvrir toi, en tant que personne et toi, en tant qu’auteure ?
Oui ! Quelque part, oui ! ( rires ) Et de voir aussi, à quoi pourrait ressembler mon avenir. Devenir écrivain et en faire son métier, sont deux choses différentes. Très peu d’auteurs réussissent à en faire leur métier… et surtout à en vivre ! Ce master me permet donc d’explorer d’autres possibilités, tout en me découvrant en tant qu’écrivaine.
4- Selon toi, qu’est-ce qui est difficile dans ce métier ? La peur de la page blanche ? Etre sa propre patronne et ambassadrice ?
Le fait d’être mon propre patron, c’est quelque chose qui ne m’a jamais effrayé. Par contre, le syndrome de la page blanche, oui ! ( rires ) Ca peut vite devenir paralysant ! Je crois que le pire, c’est de douter de soi et de ses capacités. Rester figé parce qu’on a peur de mal faire, ne mène jamais à rien. Il faut tenter le coup ! Il faut trouver le courage d’y aller, ne pas être trop exigent envers soi-même, et se dire qu’on fera toujours mieux après.
5- Si tu avais un conseil à donner aux femmes et étudiantes, qui comme toi, veulent se lancer dans le métier d’écrivain, quel serait-il ?
De foncer : de faire ce qui leur plaît ! De penser avant tout à soi, de prendre du plaisir à écrire avant même de vouloir chercher une reconnaissance d’autrui. D’un point de vue plus pragmatique, d’être capable d’envisager l’échec et de se dire que ce n’est pas grave !