Bénédicte Palisse est une ancienne entrepreneure, aujourd’hui revenue dans le milieu du salariat. Après une expérience comme Directrice Générale dans l’entreprise familiale, c’est en tant que DRH qu’elle officie, à un poste en comité de direction. Une expérience de vie qui l’a fait grandir et dont les compétences entrepreneuriales l’aident au quotidien. Après le rebond, viens donc la réussite !
1- Bénédicte Palisse, vous avez été en phase de rebond. Comment cela s’est-il déroulé ?
(Sourire) J’ai eu une expérience difficile en travaillant dans la PME familiale. J’ai dû quitter un poste de Direction Générale car j’étais en désaccord avec la stratégie familiale. Je me suis donc retrouvée, du jour au lendemain, en période de préavis suite à ma démission. Ça été compliqué du fait de la nature personnelle et professionnelle de ma situation. En plus, comme j’étais mandataire social, je n’avais pas la possibilité de bénéficier d’une allocation pôle emploi, le temps de rebondir…
2- Qu’est-ce qui a été le plus difficile pendant ce rebond ?
Ce qui est difficile dans cette expérience de vie, c’est de ne pas voir celle-ci comme un échec. Je me sentais épuisée et complètement perdue dans mon avenir professionnel. La réelle difficulté, au final, est de se réapproprier son parcours, ses réussites et de transformer cette expérience compliquée en rebond (sourire). Quitter l’entreprise familiale a été très douloureux pour moi. Les liens familiaux ont quand même été rompus pendant quelques mois…
Lorsque l’on est en phase de rebond, on perd ses repères, sa confiance en soi. Il faut avoir la capacité de rebondir vite au vu de la situation. La nécessité de retrouver une activité rapidement est primordiale.
3- Où et comment avez-vous puisé votre force ?
J’ai eu la chance d’être accompagnée par une coach, que j’avais rencontrée dans le cadre de mon parcours accéléré à la BPI France. Ainsi lorsque j’ai quitté la société, j’ai pu grâce à son soutien, travailler sur moi : prendre du recul sur cette expérience familiale et lister les compétences clés que j’avais pu développer. Ensuite, l’idée était de trouver LA voie qui me permettrait de les utiliser et de m’épanouir.
J’ai donc construit mes recherches de postes grâce à ça (sourire). Et j’ai fini par trouver un poste de DRH dans un environnement challengeant. Actuellement, j’ai moins de responsabilités mais je suis quand même à un poste de comité de Direction. En plus, je découvre un nouveau secteur d’activité : la Tech. C’est passionnant, différent et sans aucun regret (sourire). Je trouve toujours du positif dans les situations difficiles. C’est une vraie force de se relever plus forte et de conscientiser ses erreurs.
4- Est-ce que votre expérience de Directrice Générale, vous aide aujourd’hui à mieux appréhender votre poste ? En quoi ?
Le fait d’avoir eu une vision 360 et orientée business, pendant mon expérience entrepreneuriale, me donnent aujourd’hui une autre vision des Ressources Humaines. Je considère que mon parcours est un atout pour une entreprise. Je suis orientée business et rentabilité, tout en ayant la capacité à structurer des organisations en crise de croissance. Avoir eu de telles responsabilités m’a aidé à mieux comprendre tous les enjeux d’une entreprise. Aujourd’hui, mon expérience est une valeur ajoutée pour une Direction Générale.
5- Si vous aviez un conseil à donner à des femmes qui, en cette période, subissent un rebond que leur diriez-vous ?
De ne pas douter d’elles-mêmes : de ne pas douter de leurs compétences. Il ne faut pas être trop dur avec soi-même. À mon sens, un rebond est une opportunité pour se réinventer. La remise en question, une richesse.
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