Anne-Karen Epée est conseillère en image, près de Paris. La stabilité que lui offrait son métier de juriste, qu’elle a exercé pendant 19 ans, n’aura pas suffi. Anne-Karen décide de s’écouter et de se reconvertir dans un tout autre métier qu’est le conseil en image. Sa mission ? Aider ses clientes à se révéler et à s’élever à travers un accompagnement par l’image. Une quête de la confiance en soi bienveillante et sincère pour faire d’une chrysalide, un joli papillon.

1- Anne Karen, le symbole de ton logo porte beaucoup de sens. Est-ce que tu peux m’expliquer ce qu’il représente pour toi ?

Bien sûr ! C’est un logo que j’ai eu plaisir à concevoir avec l’aide de ma coach, Nathalie de Querencia Conseil. Il est composé de plusieurs images :

• le papillon illustre l’essor auquel contribue mon accompagnement, en conseillant mes clientes sur leur image. Ce n’est rien de plus que la représentation finale du cycle de transformation de la chrysalide. Il correspond à la « transformation » de mes clientes, une fois passées entre mes mains (sourire). Une vraie révélation de soi, par soi, pour soi.
  
• la main tendue qui laisse s’envoler le papillon. Elle représente le métier de conseiller en image. En tout cas, tel que je l’entrevoie. Ma mission est d’accompagner mes clientes, de les guider dans une moindre mesure à révéler leur personnalité, leur style et leur image.
  
• l’arche, ou la fenêtre ouverte, pour dire qu’une fois transformées, les clientes peuvent s’ouvrir et se révéler au monde telles qu’elles sont en réalité.

Ce sont des symboliques très marquées. Elles correspondent à ma façon de fonctionner lors de mes accompagnements.

D’ailleurs, cela n’est pas tout à fait innocent (sourire). Fut un temps où j’ai, moi aussi, eu besoin de m’identifier à des rôles modèles. Des personnes qui m’ont aidée à m’élever et à trouver mon identité. 

J’ai d’abord tâtonné. J’ai exercé un métier stable qui me garantissait une certaine sécurité. Une certaine crédibilité auprès des autres aussi. C’était très rassurant – et ça rassurait mon entourage ! Mais au final, je n’étais pas tout à fait moi-même. Être moi-même, c’est ce que me permet, aujourd’hui, le métier de conseillère en image. Ce métier m’a « transformée ». Il m’a révélée.

Au final, tout ce cheminement m’amène à proposer cette approche à d’autres personnes. Car rien ne me fait plus plaisir que de voir mes clientes voler de leurs propres ailes, à travers leur style vestimentaire et leur image. Et par extension, avoir confiance en elles. C’est une satisfaction de tous les jours.

2- Est-ce que c’est ce que tu proposes à tes clientes ? De les “révéler” par leur image ?

Oui, tout à fait (sourire) ! J’installe d’abord un lien de confiance avec mes clientes. C’est important pour la transition. L’accompagnement que je propose, suppose que les clientes soient prêtes à faire une certaine introspection. 

Le regard sur soi n’est jamais évident. Je demande toujours à ce qu’il soit bienveillant et sincère. Il doit permettre d’avancer, de révéler des envies, des styles et des préférences. Ceci, dans le but d’aider la cliente à construire sa routine et son style vestimentaire. 

Ce travail suppose de poser un véritable regard sur soi et de prendre le temps pour. Rien ne sert de courir. La clé, c’est d’être prête. Je me place, quelque part, comme l’adjuvant du personnage principal dans sa quête de transformation. Je lui apporte les “techniques” pour l’aider à se révéler et être autonome dans ses choix vestimentaires. 

3- Dans le mot “révélation”, il y a aussi le mot “élévation”. Une coïncidence ?

Je serai tentée de dire que c’est une coïncidence (rires). Mais je pense surtout que cela a un lien fort avec le message que je veux faire passer. Se regarder pour ensuite s’écouter, s’approprier son image, conduit à s’élever. 

La révélation est une quête semée d’embuches. Un cheminement qui nous fait progresser. C’est une notion d’élévation très importante. En tant que conseillère en image, je contribue à ce que la personne paraisse telle qu’elle est véritablement. Sans masque. 

4- Pourquoi penses-tu qu’il faille “élever” et “révéler” les femmes aujourd’hui ? 

Parce que c’est un des chemins vers la connaissance de soi et vers la confiance en soi. Il me semble que ce n’est qu’en se révélant à elles-mêmes, puis aux autres, que les femmes pourront s’élever au sens de grandir, de s’épanouir, pour à leur tour en inspirer d’autres.

Se connaitre suffisamment et se construire à partir de valeurs qui sont les nôtres, ou nourries des valeurs des autres, est essentiel pour forger son identité. Ce travail de révélation permet alors de s’élever et de se distinguer. Il permet d’avancer. Et pour cela, la connaissance de soi est indispensable.

5- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui se cherchent et n’osent pas se montrer, qu’est-ce que tu leur dirais ?

De ne pas culpabiliser : Ce n’est pas grave si elles n’ont pas confiance en elles maintenant. La confiance, ça s’acquiert, ça se travaille, ça se gagne. Ce n’est, en aucun cas, un défaut. À titre personnel, je crée un environnement qui me permet de  repousser peu à peu les limites de ma zone de confort. Prendre son temps pour réussir à avoir confiance en soi est un essentiel de vie. C’est la clé d’un cheminement pour débloquer des freins. Chercher l’origine des freins, de cette supposée illégitimité, est important. Le temps reste et restera, en vérité, un moteur dans le changement. Le tout est de s’y préparer.