Audrey Baillet est Directrice d’Anywr Freelance et IzyPortage. Deux structures qui accompagnent les talents dans leur projet freelance. Pour elle, il est essentiel de pouvoir accompagner les indépendants dans leur aventure entrepreneuriale, à travers une pleine sécurité de l’emploi mais aussi, en leur permettant de conserver leurs droits sociaux de “salariés entrepreneurs”. C’est là, tout l’enjeu du portage salarial.
1- Audrey, vous êtes Directrice d’Anywr Freelance et IzyPortage, qu’est-ce qui vous à poussé à vous lancer dans l’entrepreneuriat et à développer un accompagnement au portage salarial ?
C’était pour moi, une suite logique à mon parcours (sourire). J’ai eu une carrière dans le recrutement et le commercial où j’ai accompagné des talents dans divers domaines. C’est à ce moment-là que j’ai découvert le métier de Freelance. Un marché qui m’était jusque-là, méconnu. J’ai vite compris la relation tripartite dont étaient acteurs les freelances et j’ai adoré ça !
Mon saut dans le grand bain est arrivé après. Olivier Desurmont (Fondateur et CEO du groupe) m’a alors proposé de co-fonder les structures Anywr Freelance et IzyPortage, dans le cadre de la diversification du groupe Anywr. Je suis donc devenue à mon tour, entrepreneure. C’est ce qui a marqué le début de l’aventure Anywr ! Je suis aujourd’hui, la co-fondatrice de ces deux structures, et ce, depuis plus de 5 ans. Alors que Anywr Groupe existe depuis 10 ans.
Les deux structures d’Anywr traitent de l’indépendance. Anywr Freelance accompagne les indépendants dans leur recherche de missions et la gestion administrative de celles-ci; IzyPortage, elle, est une structure de portage salarial qui propose aux indépendants – ou futurs indépendants – une solution juridique clé en main pour facturer leurs clients et conserver un statut de salarié.
L’une a donc le rôle d’apporteur d’affaires, tandis que l’autre propose de transformer le chiffre d’affaires des indépendants en fiche de paie.
2- Avec la crise que l’on connait, en quoi le portage salarial pourrait-il être une solution d’avenir pour notre marché du travail ?
Il est vrai que pour certaines personnes, se lancer dans l’indépendance, peut être un pas difficile à franchir. Surtout pendant la crise. Cela signifie quitter un statut de salarié pour un statut d’entrepreneur, avec les risques associés. Réussir à générer du chiffre d’affaires, les rémunérations qui en dépendent, les avantages sociaux que l’on perd…
C’est pour cela que le portage salarial est une bonne solution. Par ce biais, les freelances bénéficient des avantages des indépendants (ils gardent le lead sur leur carrière, choisissent leurs missions ou passent par Anywr Freelance pour les trouver) tout en conservant leurs avantages salariés (Cotisation à la retraite, aux chômages, accès à une mutuelle et une prévoyance, gestion des frais professionnels). C’est un package clé en main ! C’est aller vers l’indépendance avec un filet de sécurité.
Mais chez Anywr, nous ne nous arrêtons pas là (sourire). Nous proposons également du conseil et des formations à nos freelances. Tout ce qui peut leur permettre d’évoluer dans leur domaine de compétences ou comme entrepreneurs. C’est aussi, une grande force pour la construction d’un premier réseau. Nous organisons des événements, commerciaux ou non, pour favoriser les échanges entre entrepreneurs et créer une véritable communauté. C’est une notion très importante pour nous ! D’ailleurs, nous serons présents lors du salon SME du 19 et 20 octobre à Paris.
Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une tendance marquée par l’indépendance. Que ce soit en portage salarial ou en full indépendant. D’autant plus sur les métiers à forte valeur ajoutée. Les experts ont cette volonté de choisir où travailler, comment travailler et dans quelles conditions travailler (financières ou de travail). Aujourd’hui plus que jamais, les gens veulent équilibrer vie professionnelle et personnelle. Que ce soit en portage salarial ou en full indépendant, ça c’est tout à chacun !
3- Est-ce que le portage salarial est une branche plus féminine de l’entrepreneuriat ?
Pas forcément (sourire) ! Contrairement aux idées reçues, cela ne fait pas de différence entre les femmes et les hommes. La seule difficulté, à mon sens, c’est que le portage salarial n’est pas une solution très connue dans le milieu de l’entrepreneuriat. Et c’est bien dommage !
En tout cas, dans notre cas de figure, il est vrai que nous avons plus d’hommes. Le secteur de l’informatique s’y prêtant plus, bien sûr. Ce qui n’empêche en rien les femmes de tenter l’aventure entrepreneuriale par le portage salarial. Notamment, grâce à la sécurité que cette solution leur apporte.
Le portage salarial diminue alors considérablement ces risques. Ça leur facilite l’accès à l’indépendance, tout en ayant cette latitude “d’essayer” la création d’entreprise et de revenir en arrière sans difficulté.
4- Audrey, vous représentez une startup, est-ce que vous prenez aussi des freelancesen portage salarial dans votre entreprise ?
Tout à fait (sourire) ! Aujourd’hui, on est assez ouvert sur cette solution. Nous travaillons avec des indépendants à 100% mais aussi, avec des indépendants en portage salarial. On a vraiment les deux typologies d’entrepreneurs. Les talents nous apportent leurs services. Nous également. Par contre, c’est toujours le talent qui choisit la solution juridique la plus appropriée pour son projet. Il reste maitre de sa décision.
5- Si vous aviez un conseil à donner à des femmes qui, par sécurité, préféreraient se lancer en portage salarial, qu’est-ce que vous leur diriez ?
D’être sûres de leurs compétences : quand on est indépendante, il faut avoir une certaine maitrise et expertise à apporter aux clients. C’est essentiel pour se lancer. Ensuite, il est important de croire en soi. C’est une clé majeure dans la réussite de son entreprise. Enfin, de bien s’entourer. Avoir plusieurs partenaires est essentiel pour son évolution professionnelle. Ce sont des atouts pour se sentir bien dans son aventure entrepreneuriale.
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