Savez-vous ce qu’est la résilience ? Concept encore mal connu dans l’écosystème entrepreneurial, il est aujourd’hui, un des soft skills importants et non négligeables d’une entrepreneure. Mais que signifie vraiment la résilience ? En quoi peut-elle être utile aux entrepreneures ?
Le concept de résilience, plus connu aujourd’hui dans le domaine de la psychologie, est à la base un terme physique : c’est la capacité d’un matériau à résister aux chocs. Le concept psychologique, tel que nous le connaissons, a été introduit en France par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik pour désigner la capacité et les aptitudes d’un individu à surmonter les situations génératrices de stress et les situations dramatiques. C’est donc, un des soft skills que doit avoir une entrepreneure pour réussir.
La résilience, un atout entrepreneurial
Chez une entrepreneure, la résilience est un atout. Notamment parce que le quotidien d’une cheffe d’entreprise est de « subir » des épreuves avant de trouver une certaine stabilité et le succès. Se relever d’un échec dans cet écosystème devient essentiel ! La résilience permet alors la mobilisation des talents, le désir de recréer de la valeur sous différentes formes, alors même que l’environnement de l’entrepreneure la plonge dans le renoncement.
Car l’entrepreneure est bien souvent jugée par la réussite ou non de son entreprise. En tant que dirigeante, c’est elle qui insuffle la dynamique de groupe et donne du sens au projet. Mais en cas d’échec, c’est surtout sa confiance en elle, voire une partie d’elle, qui est affectée. D’où l’importance d’être résiliente ! Apprendre de ses erreurs, de ses expériences et même de l’échec, c’est en tirer profit. Un recul sur soi et sur son business est important quand on sait que 25% des entreprises créées échouent dans les 2 premières années de création, et que 50% échouent dans les 5 premières.
Passer à l’action grâce à des évènements symboliques
La dynamique de la résilience est présente dans de nombreux cas, personnels comme professionnels. Des évènements forts suffisent à transformer la vision d’un individu et à la conduire à passer à l’action de la création d’entreprise. Si la capacité d’innover et d’entreprendre sont des solutions à la crise, les ressorts psychologiques qui poussent les individus à entreprendre sont, eux, encore mal connus.
Le passage à l’action des entrepreneures est souvent précédé d’évènements symboliques, positifs ou négatifs. Ces évènements sont toutefois essentiels car ils sont à l’origine de la prise de décision des entrepreneures. Parmi ces opérations « charnières » se trouvent : la confrontation à la discrimination, le rachat d’une entreprise, le conflit avec la hiérarchie perçue comme non légitime, la trahison ou le sentiment d’avoir été abandonnée par son entreprise, voire l’humiliation. Plus positivement, une rencontre heureuse.
Comment entretenir sa résilience ?
Entretenir sa résilience est possible mais surtout nécessaire. Pour cela, se donner des objectifs à court, moyen et long terme aide l’entrepreneure à franchir des caps. Car rester focalisée sur des échecs n’a rien de bon. En revanche, transformer ces échecs en apprentissage est excellent. Pour réaliser cette démarche, l’entrepreneure devra :
- réaliser une petite chose à la fois ;
- se fixer des challenges réalisables pour se motiver et avoir envie d’aller plus loin. Ainsi lorsqu’une tâche paraît difficile, la découper en plusieurs tâches la rendra plus atteignable ;
- entretenir la pensée positive.
La résilience est donc une compétence indispensable au métier d’entrepreneur. Sans celle-ci, difficile pour la cheffe d’entreprise d’avancer et de développer son business. Avec la résilience, les échecs ne sont plus. Ils sont des apprentissages dont l’enseignement fait grandir l’entrepreneure.