Ophelia Stoehr est thérapeute holistique. Son leitmotiv est d’aider les femmes à gagner en puissance et à assumer leur féminité. A travers des accompagnements personnalisés, Ophelia casse les codes de notre société. Elle démontre que les pensées limitantes ne sont pas des freins à la luminescence des femmes.
1- Ophelia, tu es thérapeute holistique pour les femmes en quête de « puissance ». Est-ce que tu peux nous expliquer ce que cela signifie ?
Cela signifie que je m’occupe de femmes qui ont perdu confiance en elles (sourire). De femmes qui n’osent pas, et qui pourtant, aimeraient trouver le chemin pour accéder à leur puissance.
Bien évidemment, cette quête se fait sur plusieurs niveaux : renouer avec son corps, sa sexualité, la partie professionnelle, le rôle de maman… Il n’y a pas de restriction. Mon accompagnement est donc dirigé vers les femmes qui ont envie d’entamer un changement de vie, de sortir de leur carcan et des injonctions de la société. En somme, de toutes ces choses qui les empêchent d’être elles-mêmes au quotidien.
Qu’entends-tu par holistique ?
Je prends le temps de travailler sur les 4 sphères des femmes : le corps (le physique), le coeur (l’émotion), l’esprit (le mental) et l’âme (la spiritualité). Pour moi, c’est indissociable ! Nous sommes tous composés de ces 4 corps. Je ne laisse rien au hasard !
Parfois, il arrive que des choses bloquent physiquement (comme les problèmes gynécologiques, par exemple). Au final, on s’aperçoit qu’elles sont la traduction de blessures émotionnelles. C’est pour cela qu’il est important de checker tous les aspects de la personne.
2- Est-ce que tu dirais que tu « libères » le plein potentiel des femmes ?
Je ne dirai pas ça (sourire) ! Je dirai plutôt que ce sont elles qui se libèrent. Moi, je ne fais que les accompagner sur le chemin du changement. Je leur propose de voir la vie avec une autre paire de lunette.
Personnellement, je suis quelqu’un qui a beaucoup travaille sur sa liberté, sur ses croyances. Ça facilite beaucoup la détection des pensées limitantes chez les autres. Je vois donc tout de suite les blocages. À partir de là, je leur propose d’entamer l’action de se libérer. Ellessont alors, totalement actrices de leur libération.
3- Comment peut-on se libérer justement ? Ce n’est pas évident avec toutes ces injonctions sociétales.
Principalement, grâce aux prises de conscience et a un bon suivi. J’accompagne les femmes sur un minimum de temps : 3 mois, en général. À mon sens, il est important de laisser le temps au temps si l’on veut faire les choses bien et travailler sur tous les aspects.
Pour aider les femmes à devenir puissantes, j’utilise aussi des outils très efficaces : les soins énergétiques, l’herboristerie, les rituels, l’écoute active, le toucher thérapeutique, l’art-thérapie, les massages… Et mon intuition (sourire).
Ce qui est important, de mon point de vue, c’est de personnaliser les accompagnements en fonction des femmes, de leurs demandes et de leurs besoins. Je n’applique jamais un « protocole établis ». Je préfère personnaliser en fonction de la personne en face de moi.
Est-ce que tu as aussi, des femmes qui viennent pour des blocages d’ordre professionnel ?
Oui, tout à fait (sourire) ! Certaines femmes me sollicitent pour des blocages d’ordre professionnel. Souvent d’ailleurs, liés à leur business. Elles arrivent avec un gros manque de confiance en elles, ne connaissent pas leur valeur. Le business, comme toute chose, est très lié à la puissance comme aux pensées limitantes : le rapport à l’argent des femmes, la place de la femme dans le business, le regard des autres…
D’autres en revanche, viennent pour des raisons plus variées : émotionnelles, physiques, spirituelles pour celles qui ont ces croyances… Souvent le point de départ est le même. C’est le mental qui bloque et qui coordonne le reste.
4- Dirais-tu que c’est la féminité qui amène à ces croyances limitantes ?
Je ne dirai pas que c’est la féminité qui amène aux croyances limitantes mais plutôt, l’image que la société renvoie de la féminité. Une image qui renvoie aux injonctions éducatives et qui bloque les femmes dans leur plein potentiel. En premier lieu, cette idée reçue que l’on ne peut pas être une bonne mère et une bonne business woman !
D’ailleurs, je me demande si ce n’est pas plus un souci de genre que de féminité. Derrière ce mot, on peut y mettre ce que l’on veut. Donc, mon travail est de déconstruire ces injonctions et ces blocages physiques et/ou émotionnels, pour aider les femmes à tendre vers un mieux-être (sourire).
Quelle corrélation existe-t-il au final, entre le genre et l’entrepreneuriat ?
Je pense que le milieu du business est encore très masculin. Depuis des milliers d’années, il a été fait par et pour les hommes. Ce qui ne laisse pas beaucoup de place aux femmes qui tentent de reproduire un modèle, qui en plus, ne leur parlent pas. Et pour cause, nous sommes différentes ! Rien que physiologiquement.
C’est bien là, tout mon combat : faire comprendre aux femmes que ce n’est pas une fatalité. Il faut que les femmes s’acceptent telles qu’elles sont. C’est la clé ! C’est de là qu’arrive la puissance. Il faut qu’elles soient qui elles ont envie d’être et non pas ce que l’on veut qu’elles soient.
5- Justement, si tu avais un conseil à donner à des femmes qui souhaiteraient se lancer dans la création d’entreprise, qu’est-ce que tu leur dirais ?
De s’accepter en tant que femmes : oser s’accepter telle qu’elles sont. Montrer sa différence est une puissance ultime. Laisser la place à la vulnérabilité et aux erreurs. Être parfaite n’est pas une force. Bien au contraire ! Les erreurs sont des expériences de vie. Elles sont faites justement pour apprendre. Ensuite, je leur dirais d’être indulgentes avec elles-mêmes, d’accepter l’imparfait pour éviter de passer à coté de choses merveilleuses. Oser créer des choses imparfaites plutôt que de ne rien créer du tout ! Prendre des risques et oser demander de l’aide, quand cela s’impose, est une des clés de la réussite.