Julie Sabouret, JS Conseil, Office Manager
novembre 27, 2023

Julie Sabouret : “ Qui a dit que le gaming et l’administratif n’avaient rien à voir ?”

Julie Sabouret à bientôt 32 ans et dirige sa propre entreprise, JS Conseils. Elle est aujourd’hui Office Manager à temps partagé, à Tréméry dans le Grand Est. Gameuse passionnée, elle applique toutes ses connaissances en gestion de projet du gaming au monde de l’administratif, encore boudé par les entrepreneurs. Pour elle, ces deux vies sont complémentaires et assurent des résultats positifs pour les entreprises-clientes avec qui elle travaille.

Le point commun, c’est la détermination (sourire). Quand je commence une quête dans un jeu ou une mission dans une entreprise, je vais aller au fond des choses. Je vais d’abord analyser, trouver les problématiques, m’armer ou m’outiller pour réussir à atteindre mes objectifs et fluidifier la mise en place de solutions. 

Mes deux passions sont, au final, très complémentaires. Elles m’apportent la faculté d’être multi-tâches, la patience, la rapidité d’actions et l’agilité pour jongler entre les missions et les besoins de mes entreprises-clientes. J’ai une gestion du stress à tout épreuve (rires). Donc oui, la détermination est vraiment ce qui caractérise ces deux facettes de moi.

En fait, si je prends du recul, les jeux m’apportent une vraie bulle de décompression. Dans le sens où, quand je joue, je me déconnecte du travail. C’est souvent dans ces moments-là que je trouve les solutions aux problématiques de mes clients. Je suis plus créative car les jeux sont mon exutoire.

Oui, ils sont à la base de mon métier d’Office Manager à temps partagé. Les méthodes de travail changent et évoluent au fil de l’eau. Ce qui était bon, il y a quelques années, ne l’est plus forcement aujourd’hui. À mon sens, si une entreprise veut performer, elle se doit de vivre avec son temps. C’est ce qui lui permettra de rester au top dans son secteur d’activité et sur le marché.

Pour ma part, afin de restée performante et de pouvoir répondre aux demandes de mes clients, je me forme. – Et ça devrait être une obligation pour les entrepreneures ! Je participe souvent à des webinars ou à des formations sur les outils de gestion, les mises à jour de normes légales, administratives etc… . Continuer de se former pour rester au courant de ce qu’il se passe autour de nous est essentiel. Je reste ainsi, actualisée pour mes clients. 

D’ailleurs, la montée en compétence – appelée aussi le tryhard – est quelque chose que je pratique aussi dans les jeux. Je m’autorise des pauses dans les quêtes pour gagner en expérience et augmenter mon niveau. Cela me permet d’avoir des personnages plus forts et d’aller plus loin dans les histoires. 

Transposer au milieu professionnel, j’agis exactement de la même façon : je cherche à me former pour être plus forte et amener les entreprises-clientes plus loin (sourire).

Tout simplement pour rester dans les cadres légaux et les normes. L’administratif est un terme assez large en France. Il peut aller de la gestion du courrier à l’organisation et la structuration d’une société. Ce sont des enjeux sur lesquels les entrepreneures ne peuvent faire l’impasse. Un loupé, et ce sont des répercutions assurés. 

Le game over peut aussi venir d’une mauvaise communication, par exemple, avec les organismes interlocuteurs comme l’Urssaf, les impôts, la mutuelle ou autre. C’est, malheureusement, ce que j’ai pu constater à plusieurs reprises. Le manque de communication peut vite amener des problèmes de temps et des problèmatiques financières. Pour moi, on ne doit pas rigoler avec l’administratif. Il y a trop d’enjeux.

Pour éviter cela, il suffit d’avoir des bases solides : la finance, les ressources humaines, l’administratif, bien sûr. Là encore, les échanges, les documents à jour, tenir les comptes de l’entreprise, connaitre les détails d’une convention, sont la base d’une bonne gestion d’entreprise. 

Je ne sais pas si je peux dire “phobie administrative”. Forcement il y a des personnes qui détestent faire leur administratif. Mais de ce que je constate, c’est plus une problématique de temps. 

Faire des démarches administratives reste chronophage. Cela ne rapporte rien, financièrement-parlant, à une entreprise. C’est même parfois l’inverse, elles peuvent avoir un coût. Celles-ci sont donc souvent passées au second plan.

Je pense que le problème vient de là. Les dirigeants voient peut-être moins facilement le bénéfice de l’administratif. Certes cela fait perdre du temps et de l’argent mais ce sont des obligations qu’ils doivent respecter. 

Donc quand on parle de “phobie administrative”, cela dépend surtout de la taille de la société et de la réglementation en vigueur. Déléguer la partie administrative fait alors gagner du temps et de la sérénité aux dirigeants d’entreprise. Ainsi, ils peuvent se focaliser sur leur essentiel : faire du chiffre d’affaires. 

De persévérer : C’est important de ne pas se laisser démoraliser et de croire en elles. Même si dans le milieu du business, le machisme peut être encore présent, il est important pour les entrepreneures de connaitre leur valeur. Persévérer, croire en soi, participer à des événements professionnels pour se faire connaître, travailler son pitch, développer son réseau sont les conseils que je donnerai aux femmes (sourire).

Bien sûr, je leur dirai de se former régulièrement, de veiller, pour rester « à jour » dans les évolutions liées à son domaine d’activité. Et surtout de s’organiser. Cela fait partie du bien-être d’une entreprise… . Et de l’entrepreneure aussi !

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