Élodie Muller est Maitre praticien en Hypnose Ericksonienne, à Haguenau. Elle accompagne ses consultants à résoudre leurs douleurs grâce à l’hypnose, en thérapie brève. Un état de conscience modifié qui permet au cerveau de travailler en toute sécurité. Alors entre peur et apriori, découvrez les bienfaits de l’hypnose et de son fonctionnement.
1- Élodie, comment l’hypnose, et donc l’hypnothérapie, peut soulager les douleurs ?
Par des protocoles précis (sourire). L’hypnose permet un état de conscience modifié. Selon les douleurs (physiques, psychiques ou émotionnelles), j’emploie des techniques différentes. Et pour y arriver, l’imaginaire est un allié indéfectible. J’amène mon consultant vers un imaginaire positif pour résoudre son problème. Bien sûr, à chacun sa définition du bien-être et du positif.
Le tout est d’accepter la douleur, de la conscientiser et de la travailler. Pour y arriver, j’aide mes consultants à entrer dans un état de conscience guidé. Vous savez, cet état entre l’endormissement et le réveil. Les consultants sont donc acteurs de leur séance. Un vrai travail en duo !
2- Est-ce le point commun de tes consultants lorsqu’ils viennent chez toi ? : travailler sur leur douleur et son expression ?
Non, pas du tout (sourire). À la base, mes consultants viennent parce qu’ils détectent un malaise. Ils ne soupçonnent pas qu’au plus profond d’eux-mêmes, certaines émotions ou certains traumatismes sont enfouis. Donc en tant qu’acteurs de leur séance, ce sont eux-mêmes qui travaillent sur leurs émotions. Moi, je ne fais que les guider et les aider à se focaliser dessus. Du coup, ce qui est intéressant à observer, ce sont les douleurs non-conscientisées. Au point d’être surpris même, lorsqu’une émotion arrive lors d’une séance. L’effet n’en est que plus impressionnant.
Après, bien sûr, certaines personnes arrivent avec des objectifs ou des envies spécifiques, comme l’arrêt du tabac par exemple. Elles découvrent alors que d’autres valises sont présentes et qu’elles sont bloquantes dans cette volonté d’arrêter de fumer. L’hypnose est là pour les aider à travailler dessus afin de les libérer et de pouvoir atteindre leur objectif.
Et comme je le disais, c’est un vrai travail en duo. Pour que cela fonctionne, il faut une part d’écoute et d’entente du consultant. Sans cela, les séances sont vouées à l’échec.
3- Au final, la douleur physique ou morale est centrale dans ta carrière. Quel est le but final de cette proposition de service ? Que cherches-tu à démontrer ou à faire ?
Je les aide à (re)mettre des couleurs dans leur vie, en les guidant vers l’autonomie. Pour moi, il est essentiel d’être dans un bien-être quotidien. Tout le monde en a cette capacité à partir du moment où il a les bons outils. Je les assiste, au final, dans leur quête de légèreté et de liberté.
4- Pourtant, ce n’est pas la première solution bien-être à laquelle on pense lorsque l’on veut aller mieux. Est-ce que l’hypnothérapie fait encore peur ?
Oui, cela arrive encore. Je ne pense pas, pourtant, que cela soit dû aux spectacles d’hypnose. Même si c’est souvent par ce biais que les consultants amorcent la discussion (rires).
Ce dont les gens ont peur, en général, c’est de la partie “contrôle” qu’induit l’hypnose. Ce qui est complètement faux. Le cerveau ne peut faire ce qu’il n’a pas envie de faire. L’état de conscience est naturel. Nous l’utilisons chaque jour. Ce sont d’ailleurs, ce que l’on qualifie de “fait instinctivement”.
Le jugement est donc souvent biaisé. Je pense aussi, que le manque de connaissances sur cette pratique effraie. De nature, l’homme craint ce qu’il ne connaît pas, ce qui lui est étranger. Et pourtant, l’hypnose existe depuis 100 ans maintenant !
5- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui ont peur de se lancer dans l’entrepreneuriat, qu’est-ce que tu leur dirais ?
De travailler leur confiance en elles : le syndrome de l’imposteur est un sujet que je trouve des plus intéressants. Et qui peut se traiter avec l’aide de l’hypnose. Pour les aider, je leur dirais de faire confiance et de s’entourer des bonnes personnes. Croire en ses rêves est quelque chose de fort. Viser la lune n’est pas réservé qu’à une élite. Les entrepreneures ont leur place dans notre société, alors qu’elles la prennent. Tout est possible. Un échec ou une barrière ne sont rien d’autre que des expériences.