Carole Lefèvre est facialiste à Strasbourg, depuis 2021. Elle aide les femmes à bien vieillir grâce à son propre protocole de massages faciaux. Pour elle, rien n’est plus important que le bien-être de ses clientes et son combat pour sensibiliser à des solutions plus naturelles et non-invasives.
1- Carole, qu’est-ce que le métier de facialiste ?
Un(e) facialiste est un(e) spécialiste du massage liftant du visage. Il ou elle utilise des manipulations ou des techniques très précises pour redessiner le visage (l’ovale, les cernes, les poches…). Les massages faciaux sont de gros travaux de fond pour aider les clientes à mieux vieillir. On vient alors travailler les muscles en profondeur, les regonfler et les stimuler. Le tout, naturellement et sans produit chimique controversé.
Et les effets sont immédiats (sourire) ! Après une séance, on voit déjà les résultats : les traits sont lisses, le visage est repulpé. Je commence par le décolleté puis je remonte vers le visage. Je travaille l’ensemble pour qu’à la fin, ma cliente se sente apaisée, détendue et ressourcée. Pour des résultats durables, le secret c’est la régularité.
2- En quoi est-ce meilleur pour la santé ? Qu’ont les massages que n’ont pas les injections ?
Gardons en tête que les injections sont des produits chimiques. Ce sont des corps étrangers que l’on injecte dans un visage, de façon superficielle, qui figent momentanément les expressions. Ce n’est pas sans conséquences ! Les pratiques peuvent engendrer des problèmes secondaires, parfois très graves.
À l’inverse, je propose des solutions 100 % naturelles. Si la cliente vient régulièrement, les changements s’installent. En plus, la manipulation est plus agréable que les piqûres (rires). Les visages changent, les cernes s’estompent, le système lymphatique est relancé. Le massage stimule la production de collagène, d’élastine, la production cellulaire, l’élimination des déchets et des toxines.
Dans cette pratique, il y a l’envie de faire gagner en bien-être extérieur mais aussi, intérieur. Ma pratique est donc meilleure pour la santé. En plus, je prends le temps d’écouter mes clientes, de regarder et d’analyser leur visage pour proposer et travailler sur les zones qui doivent être travaillées. Mon combat est avant tout d’éviter les injections. Si toutefois une cliente a une problématique particulière, je vais l’orienter vers un chirurgien esthétique.
3- Au final, c’est plus qu’une conviction chez toi, c’est un combat. Pourquoi ?
Oui, je suis quelqu’un d’engagé (sourire). Ce que je voudrais, c’est que les femmes puissent vieillir avec bienveillance. Ce qui n’est pas facile dans notre société actuelle. Tout est lié à notre image et à notre physique. Le mythe de la “jeunesse éternelle” est très présent. On nous pollue avec de fausses croyances et on nous propose des solutions invasives. Ce n’est pas normal !
C’est d’ailleurs un problème qui m’a touchée de plein fouet. Je vieillis. À l’époque, je m’étais interrogée sur les solutions à envisager pour “garder ma jeunesse”. Je refusais mon physique, mes rides… Je me suis donc tournée vers les injections. Malheureusement pour moi, j’ai eu des complications. C’était complètement raté. Je me suis retrouvée avec des boules sur le visage pendant 6 mois, sans aucune explication, aucune écoute possible, sans suivi de la part du cabinet où j’étais allée. Bref ! Une mauvaise expérience de bout en bout.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, je propose mes propres protocoles. Je ne veux absolument pas que d’autres femmes connaissent cette mésaventure. Je me bats pour ça. Je sensibilise un maximum. J’informe sur le sujet de différentes façons.
4- Est-ce aussi pour aider les femmes à aller vers le bien-vieillir que tu as décidé de développer ton entreprise et de proposer des formations à ta technique dans d’autres régions de France ?
Tout à fait (sourire) ! Il y a une énorme demande et mon protocole est vraiment hyper complet. J’ai rassemblé les meilleures techniques (des techniques que l’on peut adapter et moduler selon le besoin client) pour pouvoir proposer une série de massages en fonction des problématiques rencontrées. Ainsi je souhaite former d’autres personnes, des esthéticiennes diplômées et les équipes des spa, dans d’autres régions de France pour répondre au besoin. C’est un véritable challenge !
Et puis, je trouve que ce développement de mon entreprise est dans la continuité de mon engagement. Ces massages devraient être accessibles à toutes les femmes et pratiqués par des professionnels de la beauté. Cela permet, en plus, de diversifier les propositions de services des instituts et des spa. Je veux pouvoir transmettre mes connaissances pour aider les femmes à bien vieillir.
5- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui, comme toi, entreprennent avec des convictions fortes, qu’est-ce que tu leur dirais ?
De croire en ce qu’elles font : de s’écouter et de suivre leur intuition. Il y aura, de toute façon, toujours des personnes pour projeter leurs peurs ou leurs points de vue sur votre business. À mon sens, suivre son ambition et ses envies est un meilleur choix. Pour cela, il faut apprendre à s’écouter. Enfin, il faut aussi s’entourer. Apprendre à s’entourer de personnes compétentes dans des domaines que l’on ne maîtrise pas. Cela nous pousse vers le haut plutôt que de nous tirer vers le bas. C’est beaucoup de travail que de créer son entreprise. Pour ma part, je fais mon métier avec mes mains et avec mes tripes. Je continuerai toujours à sensibiliser sur le sujet pour permettre à plus de femmes de bien vieillir. Je veux que cela devienne une habitude.