Selon l’étude du réseau Bouge Ta Boîte, en partenariat avec la Chaire Femmes et renouveau économie ( Fere ), auprès de 504 entrepreneures, près de 7 femmes sur 10 gagneraient moins de 1 500 euros par mois. Une analyse inquiétante de l’entrepreneuriat féminin, qui s’expliquerait par un manque de préparation dans les projets.
7 femmes sur 10 gagnent moins de 1 500 euros par mois
En France, 70 % des femmes qui se sont lancées dans l’aventure entrepreneuriale réaliseraient un chiffre d’affaires inférieur à 50 000 euros par an. Peu d’entre elles vivraient alors, correctement de leurs activités. Le problème ? Le manque de préparation des projets et le manque de financement extérieur.
Le manque de moyens, principal frein à l’entrepreneuriat féminin
Deux sujets, souvent remis en question par les entrepreneures elles-mêmes ! Elles le savent, l’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille. Le déficit de préparation des projets, en amont, minimise les chances de réussite. Et pourtant selon l’étude, 6 femmes sur 10 ne réaliseraient pas de business plan complet, au moment de la création de leur structure. 38 % seulement, auraient suivi une formation liée à l’entrepreneuriat.
Plus surprenant encore, 47% des dirigeantes questionnées auraient lancé leur entreprise, sans aucun financement. Pour les 25% qui ont mis en place un financement, elles auraient eu recours au prêt bancaire ou au business Angel ( personne physique qui investit à titre individuel au capital d’une entreprise innovante, à un stade précoce de la création ou en début d’activité, et met à disposition de l’entrepreneure ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps pour accompagner ). Ceci, pour subvenir aux besoins financiers du démarrage de leur entreprise.
Les rôles modèles, ou les grands absents dans la création d’entreprise
Ces chiffres sont donc inquiétants ! Démontreraient-ils que l’entrepreneuriat reste une activité secondaire pour les femmes ? En effet selon l’étude, le manque de figure inspirante expliquerait en partie, ce rapport distant des femmes à la création d’entreprise. D’ailleurs, l’étude du réseau Bouge Ta Boîte révèle que 55% des répondantes, n’ont pu citer de nom : « Les deux noms qui reviennent le plus sont Michelle Obama et Oprah Winfrey. Les entrepreneures ont très peu d’exemples français qui leur montrent que l’entrepreneuriat et la croissance sont possibles, que c’est aussi pour elles. », explique Marie Eloy, fondatrice du réseau.
Grâce à cette étude, les principaux freins des femmes à la création d’entreprise sont, de nouveau, pointés du doigt. À quand les véritables changements ?