Audrey Jeanneau : “Ma renaissance s’est faite par la chiropractie !” 

janvier 16, 2023

Audrey est chiropractrice à Barcelone, en Espagne. Elle a ouvert son cabinet en 2018, Carrer del Rosselló, afin d’aider ses patients à tendre vers un mieux-vivre. La chiropractie, souvent méconnue, est pourtant une médecine douce, préventive qui guide le corps vers son propre chemin de guérison. Audrey est donc l’incarnation de la force par la douceur. Elle est surtout, le résultat même du pouvoir de guérison de cette pratique.

1- Audrey, que signifie pour toi le mot “Renaissance” ?

(Rires) C’est drôle que vous me parliez de ce terme-là.Pour moi, cela signifie un nouveau départ. Une nouvelle opportunité. Je l’ai déjà vécu. Certes, non pas comme une “renaissance” mais comme une ouverture et une prise de conscience. Je suis passée d’invisible à visible grâce à la chiropractie.

Grâce à cette médecine douce, je me suis reconnectée avec moi-même et avec mon corps. Ce qui n’était pas évident, étant donné que j’avais une scoliose. J’étais donc là, sans être vraiment là. Naturellement, je mettais une espèce de barrière entre les gens et moi-même. C’était une forme de protection. On ne s’en rend pas forcement compte mais, le stress, la vie, notre enfance, nous obligent à nous protéger. C’est une forme d’auto-défense naturelle. Et cette auto-défense, le plus souvent, ce traduit par des maux corporels.

Chez toi, cette traduction s’est faite à travers la scoliose ?

Tout à fait. Les symptômes de notre corps ne sont, au final, que des opportunités de pouvoir libérer les émotions et le stress accumulés. 

Pour moi, ma “renaissance” s’est faite grâce à la chiropractie qui m’a aidé à guérir mes problèmes de dos. Je sortais de mes séances toujours plus différente, avec moins de filtres. Il se produisait chez moi, des changements physiques mais aussi, psychiques. Je me suis ouverte à l’extérieur, j’étais plus alignée avec mes besoins. Je m’affirmais plus. Je me sentais vraiment moi-même. Je faisais plus attention aussi, à mon environnement social. Il s’est produit une vraie libération et une véritable découverte de qui je suis vraiment ! Je me suis tout simplement révélée. Ma colonne s’est remise au fur et à mesure. Donc on peut dire que je suis née à partir de ce moment-là (sourire)

Bien entendu, c’est avec du recul que j’ai réalisé tout cela. Je reste timide mais je suis plus à l’aise pour m’exprimer et communiquer. La chiropractie m’a énormément apportée, tant physiquement que mentalement.

2- La chiropractie t’a aussi apportée professionnellement puisque tu en as fait ton métier ?

Oui, tout à fait (sourire) ! Ce n’est pas une “révélation” mais l’appétence pour ce métier est venue au fur et à mesure. Je me suis intéressée au sujet et au final, j’ai fait les études. Etudes que j’ai faites à Barcelone, en Espagne, car il existe peu d’écoles de formation. La pratique de la chiropractie n’est pas si ancienne. 125 ans à peine. D’où le peu d’écoles qui dispensent de ces formations. 

Ce qui était important pour moi, avant tout, c’était de comprendre les valeurs et la philosophie de la chiropractie. Malheureusement, celles-ci ne sont pas enseignées partout. Et pas en France. Je suis donc allée en Espagne pour les apprendre. J’ai adoré ! Même si, en réalité, mes cours étaient enseignés en anglais et en espagnol. Et on sait que les français ne sont pas bons en langue (rires) !

J’ai donc concrétisé cette découverte en métier, un an après avoir pratiqué comme patiente. On peut dire que je fais ce métier par conviction et par envie.

3- Aujourd’hui tu as ton propre cabinet à Barcelone, dans lequel tu accueilles ta patientèle, peut-on dire qu’à ton tour tu les aides à “renaître” ?

Oui, même si cela fait bizarre de le dire comme ça (rires) ! En vérité, et dans la philosophie de la chiropractie, c’est ton corps qui fait tout le job. Notre corps est intelligent, il fait le travail de guérison tout seul. Il va se laisser conduire par les chiropracteurs, appelés des messagers. Mais le principe de guérison est complexe et surtout, il est personnel. Deux personnes qui vont voir le même chiropracteur, pour les mêmes raisons, et qui reçoivent les mêmes techniques de soin, n’auront pas le même chemin de guérison. La différence vient de leur corps. Chaque personne est unique. La chiropractie est un moteur de guérison mais c’est, au final, notre corps qui réalise son propre chemin.

C’est pour cela que les séances de chiropractie ne se ressemblent pas. Elles dépendent du chiropracteur et de ses techniques. Elles dépendent aussi du patient, de son besoin à l’instant T, de son corps au moment de la séance et de ce qu’il faut libérer. Le chiropracteur est avant tout à l’écoute du corps et de ses demandes : le squelette, les ligaments, les tissus, les organes ou les émotions. C’est une médecine parallèle rapide et spécifique. Pour moi, c’est une réelle force douce.

4- Est-ce que tu dirais que, dans notre société actuelle, les gens se renferment plus sur eux-mêmes, qu’ils ne prennent plus le temps de s’écouter et donc, par extension, qu’ils acceptent d’avoir mal ?

Complètement ! Nous sommes dans une société où tout doit aller vite. On ne prend plus le temps de laisser le corps s’exprimer et guérir seul. Je suis assez stupéfaite de voir que les gens préfèrent prendre des médicaments plutôt que de chercher les causes de leurs troubles. Ce n’est pas, à mon sens, la bonne pratique. Les gens ont peur de souffrir, ont peur d’avoir mal mais en réalité, c’est proactivement qu’il faut agir. Prévenir vaut mieux que guérir comme on dit ! 

Notre société a oublié que notre corps, lorsqu’il s’exprime, est là pour nous montrer quelque chose. Le fait de prendre des médicaments de façon automatique ralentit les processus de guérison naturelles. On empire donc notre situation ! On devrait plutôt écouter notre corps et chercher les solutions que l’on a à l’intérieur de soi, chercher des solutions plus naturelles avant de prendre des médicaments.

Les séances de chiropractie sont aussi là, en prévention des maladies. Notre rôle de chiropracteur est d’aider les gens à tendre vers du mieux-être et à mieux s’écouter. 

5- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui, comme toi, se lance à l’étranger, qu’est-ce que tu leur dirais ?

D’être bien entourées et de bien s’entourer : que ce soit sur place ou á distance. Il est important dans une création d’entreprise d’avoir des piliers. Il n’est pas rare que l’on ait des doutes dans notre parcours entrepreneurial et des pertes de confiance en soi. L’entourage est là pour nous aider à reprendre confiance. Pour moi, ma famille, mon copain ont été des moteurs et des piliers. Ils ont su être présents, m’encourager et croire en mon projet. C’est important. 

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