Aude Bushueva est la co-fondatrice de Mes-Directeurs, un service de temps partagé de direction commerciale et de direction technique. Ses valeurs ? Permettre aux petites entreprises de se développer et de se pérenniser, à moindre coût, tout en bénéficiant de toute l’expertise de ces deux métiers.
1 – Aude, vous êtes dirigeante associée de la société Mes-Directeurs. Pourquoi faire du temps partagé, votre fonds de commerce ?
Derrière ce concept, il y a plusieurs choses : la première étant de proposer une solution opérationnelle de développement ou de redressement aux petites entreprises (sourire). Avec mon associé, nous nous sommes rencontrés dans un cadre professionnel. Il avait déjà son activité en temps partagé, depuis quelques années d’ailleurs. À l’époque, je l’avais fait intervenir dans l’entreprise pour laquelle je travaillais. Puis un jour, il a eut besoin d’un coup de main sur un sujet. Je l’ai donc aidé à titre gratuit. Et là, ça été une révélation. Un véritable coup de cœur ! Le temps partagé que nous avions mis en place pour une entreprise, lui avait permis d’avoir de vraies réponses, de vraies solutions à ses problématiques. Et donc d’envisager un plan de développement. C’est ça que je voulais faire ! : trouver des solutions aux entreprises pour leur permettre de se développer. Aujourd’hui à force d’accompagner ces entreprises, nous créons un lien particulier avec les dirigeants. La récurrence de notre métier, nous permet de créer un véritable lien de confiance.
Concrètement qu’est-ce que votre métier ? Qu’apporte-t-il à vos clients ?
Le temps partagé, permet l’accompagnement d’une entreprise sur une thématique bien spécifique. Pour Mes-Directeurs, c’est sur le prisme de la direction commerciale et/ou de la direction technique. Finalement c’est comme être salarié d’une entreprise, sauf qu’on n’y est pas à temps plein et que l’on ne travaille pas sous forme de missions : ça peut être un jour par semaine ou une demi-journée par semaine, par exemple. Le temps partagé, ça s’inscrit surtout dans le temps et la récurrence. Pour les entreprises, c’est vraiment utile (sourire) ! Souvent, elles n’ont pas le budget pour employer à temps plein. Et pour autant, elles ont besoin de compétences techniques et commerciales pour se développer. Avec Mes-Directeurs, nous leur apportons ces compétences mais, avec un volume de charges plus restreint. Les dirigeants peuvent ainsi s’arrêter quand ils le souhaitent. À l’inverse si leur entreprise se développe et que la charge de travail passe-temps pleins, nous les accompagnons sur un processus de candidature.
2- Spécialiser vos services de temps partagé sur des expertises précises et stratégiques, comme le commercial et le technique, est-il selon vous une prise de risque ? C’est innovant pour un secteur qui ne propose principalement que de l’accompagnement administratif.
Spontanément, je vous dirai non (sourire) ! Nous nous appuyons, avec mon associé, sur nos expertises métiers. On a tous les deux été directeur technique et directeur commercial. Ce sont donc des cœurs de métiers que nous connaissons bien. D’ailleurs, le temps partagé dans le domaine de la direction commerciale est mis en place depuis une dizaine d’années maintenant. Donc la prise de risque, pour le coup, était plutôt sur la mise en place d’un temps partagé en direction technique. Là, c’est quelque chose de totalement innovant (sourire) !
Dans les faits, Mes-Directeurs a été un peu un crash-test ! On a véritablement vérifié le modèle sur le terrain, ne serait-ce que pour être certains que cela pouvait fonctionner auprès des entreprises. Et pour être honnête, on l’a réellement éprouvé ces deux dernières années. Ça fonctionne très, très bien ! Notre force, c’est que nous sommes différents des conseils généralistes. Nous nous sommes vraiment appuyés sur nos compétences et notre expertise. On amène aux entreprises, des compétences opérationnelles.
3- Est-ce que ces deux services peuvent se dissocier ? Ou sont-ils vraiment complémentaires l’un de l’autre, pour la réussite d’une entreprise ?
Oui, bien sûr ! Les entreprises ont tout à fait le choix de prendre soit l’expertise commerciale, soit l’expertise technique. C’est tout à fait libre ! Nous ne vendons pas qu’un package unique, avec les deux solutions. Par contre lorsque nous intervenons sur les deux prismes, mon associé et moi-même, nous intervenons chacun dans notre domaine d’expertise. Nous partons du principe que nous ne pouvons pas être juge et partie.
Mais le nerf de la guerre pour les entreprises, c’est de vendre. Et pour bien vendre, il faut réussir à produire. Généralement nous constatons que les entreprises nous contactent d’abord pour le volet commercial : développer les ventes, développer le portefeuille clients, mettre en place une stratégie, encadrer les équipes… Puis ensuite, pour le volet technique : comment mettre en place une structure dans l’entreprise, pour servir le développement des ventes. Donc en réalité, on démarre souvent avec le prisme commercial, pour finir avec le prisme de la direction technique (sourire). Ces deux métiers sont en réalité très complémentaires. Ils amènent à un plan de croissance.
4- Donc en réalité, votre leitmotiv c’est d’aider des entreprises à se développer ou à se redresser ? D’autant plus en cette période post-Covid ?
Tout à fait (sourire) ! Notre métier premier est d’aider les entreprises à se développer. Nous avons souvent de très belles problématiques de développement. Dans ces cas de figure, les entreprises cherchent à se structurer, avant de passer à un autre stade. Parfois, cela nous arrive d’intervenir sur des entreprises qui ne vont pas bien. Notre objectif est alors, de les aider à se redresser.
Aujourd’hui avec le Covid, nous sommes plutôt sur des questions de repositionnement. C’est d’ailleurs une très bonne problématique : le Covid a montré certaines limites dans le fonctionnement des entreprises. Ainsi pendant le confinement, nous avons pu apporter un soutien bénévole à ces entreprises. De façon à ce qu’elles puissent maintenir leurs activités commerciales et/ou techniques, et créer des opportunités. Et pour aller dans la continuité de ce que l’on a mis en place, nous sommes actuellement dans l’accompagnement au repositionnement stratégique. Une façon pour ces entreprises, de tourner le Covid en opportunité et de gérer une nouvelle étape de leur croissance.
5- Si vous aviez un conseil à donner à des entrepreneures qui souhaitent remonter la pente, en cette période post-Covid, quel serait-il ?
De ne pas se mettre de frein et d’utiliser les forces vives de leurs équipes : souvent dans la création d’entreprise, les entrepreneures rencontrent la solitude du dirigeant. Face à une situation de crise, elles ont donc l’impression de devoir trouver des solutions toutes seules. Ce qui est faux ! Elles ont tendance à oublier qu’elles ont autour d’elles, une équipe : des gens qui sont créatifs, qui ont des idées car ils vivent leur poste au quotidien… Il faut alors qu’elles soient capables de souder leurs équipes, de poser une problématique, de se faire accompagner et de faire émerger plusieurs idées. Idées qu’elles devront alors tester et corriger si besoin. Il faut vraiment qu’elles aillent chercher le meilleur de leurs équipes, en jouant collectif.
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