La France est le 2e pays à avoir le plus d’entreprises implantées en Espagne. 17% de ces dernières sont des entreprises menées par des femmes. Toutefois, créer son entreprise en Espagne n’est pas une chose aisée. Certains facteurs sont à prendre en compte pour éviter les désagréments. D’autres encore, ressemblent à s’y méprendre à des avantages.
Entreprendre en Espagne peut être un réel avantage pour qui connait les subtilités de la création d’entreprise dans ce pays. Outre certaines facilités, il est néanmoins important pour l’entrepreneure de suivre correctement les étapes de l’administration espagnole. Cela permet de mieux comprendre certaines nuances existantes avec la France et de créer une entreprise sans faille.
Une création d’entreprise plus simple qu’en France
Plusieurs étapes non négligeables, et assez distinctes du système français, sont à prendre en compte. Ces étapes sont essentielles pour la bonne conduction du projet d’entreprise et plus faciles qu’en France :
- obtenir le fameux NIE (le Numéro d’Identification Étranger). Celui-ci vous permettra d’être identifiées comme ressortissantes françaises, sur le sol espagnol ;
- faire une demande de dénomination sociale, auprès du registre central de Madrid. Ce papier aura alors 3 mois de validité, prorogeable ;
- ouvrir un compte bancaire espagnol, ne serait-ce que pour déposer le capital de la future entreprise. Ce dépôt permettra ensuite, d’obtenir un certificat de dépôt. Une étape, somme toute, similaire à la France, hors création de micro-entreprise. En Espagne, le dépôt de capital doit être égal ou supérieur à 3 000 euros pour une société à responsabilité limitée ou, supérieur ou égal à 60 000 euros pour une société anonyme.
Une fois ces étapes validées, la préparation des statuts peut être effectuée. La présentation des associés face à un notaire, à prévoir. C’est grâce à ces étapes finales, que les futures entrepreneures françaises pourront alors obtenir leur CIF provisoire (l’équivalent espagnol du RCS français). Pour l’ensemble de ces étapes, il faut compter en général 2 mois.
Des rôles dissociés pour un meilleur fonctionnement ?
Contrairement à la France, l’Espagne dissocie les différents rôles des « associés » d’une entreprise : les associés sont les personnes qui investissent et apportent du capital à l’entreprise ; les dirigeants, eux, n’ont qu’un rôle de gestionnaires. Alors dans le cas où l’entrepreneure souhaiterait créer en collaboration, ces informations sont capitales.
Dans ce cas de figure, les associés ont donc un droit de regard sur les comptes sociaux de l’entreprise. Ils peuvent également toucher des dividendes, lors de recettes fructueuses. Ce sont aussi eux qui nomment les dirigeants de l’entreprise. Le choix du dirigeant ici, est alors crucial. C’est ce dernier qui mènera à bien, ou non, l’entreprise sur son marché.
Enfin dans le cas où plusieurs associés seraient à prévoir, un « pacte d’associés » pourra alors être envisagé. Notamment dans le cas où il y aurait un associé majoritaire et un associé minoritaire. Cela évite, sur le long terme, les conflits de gestion.
Créer son entreprise en Espagne est-il un avantage ?
Enfin s’exporter en Espagne comporte aussi plusieurs avantages sociaux. Que ce soit dans le cadre d’un développement ou bien pour donner un nouvel élan à son entreprise, le sol espagnol offre plusieurs avantages aux entrepreneures :
- avoir un associé ou un dirigeant espagnol permet de mieux appréhender le terrain et les soucis juridiques ;
- l’administratif est plus simple qu’en France ;
- le droit du travail est plus laxiste et avantageux pour les cheffes d’entreprise ;
- les charges sociales liées à la créatrice de l’entreprise sont de 35%.
Créer son entreprise en Espagne est donc possible. Toutefois, il est important pour qui souhaite se lancer, de bien respecter toutes les procédures. Connaître un tant soit peu les subtilités du pays d’accueil restent un avantage pour l’entrepreneure. En Espagne donc, créer son entreprise est plus simple qu’en France, à condition de le faire correctement.