Lynn Mazarin est coach certifiée en développement personnel et formatrice en bien-être au travail à Illkirch, en Alsace. Après une carrière en Marketing, elle a décidé de tout plaquer pour se réaliser et pratiquer un métier qui lui corresponde vraiment, en orientation et santé mentale. Très humaine, elle aide ses clients à se trouver eux-mêmes grâce à différentes techniques. Elle les aide surtout, à se réaliser.
1- Lynn, tu as eu plusieurs vies. Quel est le point commun de celles-ci ?
Le point commun de toute mes vies… Je dirais, d’apprendre à me connaitre (sourire).
Avant, j’étais salariée dans le Marketing et l’événementiel. J’avais fait une école de commerce pour devenir directrice marketing. Imaginez, j’avais fait un plan de carrière sur 10 ans… . Un parcours très linéaire en soit. Mais au final, je me suis rendue compte que ce métier ne me correspondait pas. Je ne me sentais pas à ma place. J’ai donc pris la décision de tout recommencer.
Aujourd’hui, je suis coach certifiée en développement personnel et formatrice en bien-être au travail. Mes axes sont l’orientation et la santé mentale. J’accompagne mes clients à trouver le job de leurs rêves et à préserver leur santé mentale. C’est un travail qui amène à se connaitre soi, car c’est essentiel pour avancer. D’ailleurs, cela m’a conduit à être la personne que je suis.
Au début, bien sûr, je tâtonnais. J’ai dû tester pleins de choses pour devenir celle que je suis et me comprendre. Un vrai cheminement avec moi-même (sourire). Et pour y arriver, j’ai dû faire étape par étape. Je n’ai pas eu peur de recommencer.
2- Et pour y arriver, tu as fait une introspection personnelle ?
Clairement (sourire) ! C’est un vrai révélateur de soi.
L’introspection passe par des choix et des prises de décisions. Le fait de ne pas se sentir à ma place a été le moteur de ce choix. Je voulais avoir une vie qui ait du sens. Je ne voulais pas vivre pour vivre. Je voulais me lever le matin avec un réel impact. Avoir une vie dans laquelle je pouvais avoir de l’influence. En faisant ce travail d’introspection, j’ai compris quelles étaient mes valeurs.
Ce sont des exercices, toutefois, qui peuvent être douloureux. Il ne faut donc pas en avoir peur. J’ai utilisé des outils comme l’Ikigaï, l’épitaphe, des tests psychométriques, fait un bilan de compétences avec une coach pour y arriver. Ce sont des clins “d’oeil divins” – j’aime bien utiliser ce terme (sourire) ! – qui m’ont interpellée et m’ont fait me questionner sur moi-même. Ceci dit, le temps reste une clé majeure dans ce travail d’introspection.
Grâce à tout ça, je suis passée à l’action. Je l’ai fait avec bienveillance envers moi-même et en acceptant mes erreurs. D’ailleurs, l’avantage de se former au coaching est que tu peux t’auto-coacher (sourire). J’ai appris à me poser les bonnes questions, à faire un travail personnel d’introspection, de méditation, de recherche… . Ce sont toutes ces étapes qui m’ont appris à me connaitre et à comprendre quel type de vie j’avais envie de mener.
3- Pourquoi, selon toi, les femmes ont-elles plus de mal à trouver leur place que les hommes ?
Nous, les femmes, nous avons un souci : nous sommes très émotionnelles. Nous fonctionnons davantage avec nos émotions, qu’avec notre raison. Nous avons toutes connues une situation dans laquelle nous avons pris une décision qui n’avait rien avoir avec la raison mais bien, l’émotion. Se laisser guider par les émotions est clairement, un handicap. Du coup, travailler la maitrise de soi et le rationnel sont des choses importantes pour avancer et prendre sa place.
Nous avons toutes des parcours de vie différent. Notre force réside dans notre capacité à prendre conscience et à prendre du recul sur nos situations . Nous avons cette faculté de le faire plus facilement, parfois, que les hommes. C’est un réel atout. D’autre part, nous sommes plus observatrices de notre environnement ; nous sommes plus attentives aux choses. Nous interagissons avec plus de rapidité que les hommes. Le changement nous est donc plus accessible.
Ainsi dans mon programme d’accompagnement pour les femmes, je propose de faire ce travail d’introspection. Grâce à cela, elles apprennent la valeur de soi, l’image de soi, l’estime de soi. Elles apprennent à se connaitre vraiment. Une fois qu’elles se sont trouvées, nous travaillons sur leur mindset et sur leurs pensées positives. Là aussi, c’est important de sortir des croyances limitantes. Sinon, on ne passe pas à l’action. En fin de parcours, nous avançons sur leur projet et les plans d’action avec des exercices ciblés et variés .
4- Est-ce que tu dirais que “réussir sa vie, c’est savoir qu’un être, au moins, respire mieux parce que vous êtes passe en ce monde !” ?
Tout à fait (sourire) ! C’est une citation de Ralph Waldo Emerson que j’aime beaucoup. Elle me “drive”*. Elle correspond à ma vision de la réussite. Influencer, impacter, changer la vie de quelqu’un donne plus de sens à ma vision de la réussite. Pour moi, c’est un mantra.
Pourtant, selon les personnes, la réussite est subjective. C’est pour cela que je demande toujours à mes clients de me donner leur définition de la réussite. Souvent, elle se définit par le lien avec leur situation actuelle et leur situation désirée. C’est comme ça, que je commence à travailler avec mes clients.
5- Si tu avais un conseil à donner à des femmes qui n’osent pas s’écouter, qu’est-ce que tu leur dirais ?
De s’écouter justement (rires) : c’est important. Se créer de nouvelles habitudes pour soi, de méditer, d’exposer ses attentions, de prendre le temps de réfléchir et de visualiser la vie que l’on souhaite avoir sont importants. On ne peut pas avancer sans avoir de direction ou de trajectoire. Sans définition de ce que l’on veut, cela ne peut fonctionner. “Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va. […]” selon Sénèque. Cette citation parle d’elle-même.
L’écoute de soi est donc essentielle pour réussir. Quand on s’écoute, on voit souvent qu’on a la réponse à nos questions à l’intérieur de nous. Fions-nous à notre boussole interne.