Joy, long-métrage du réalisateur David O Russell, sorti en salle en décembre 2015, dépeint une femme émancipée, créatrice et cheffe d’entreprise. A travers Jennifer Lawrence, personnage principal du film, le réalisateur explore la vie semée d’embûches et de difficultés, d’une jeune porteuse de projet américaine des années 1990. Un portrait émouvant mais aussi inspirant, d’une entrepreneure, inventrice du premier balais-serpillère auto-essorant.
Le long-métrage Joy, sorti en salle en décembre 2015, retrace le fascinant parcours de vie d’une jeune femme, déterminée à réussir. Réalisé par l’américain David. O Russell, il raconte la véritable ascension de Joy Mangano ( interprétée par Jennifer Lawrence ), mère de deux enfants et femme divorcée, inventrice du premier balais-serpillère auto-essorant, dans la sphère de l’innovation et du business des années 90.
Joy est une épatante déclaration d’amour à la création, à l’idée, aux femmes et se place moins dans un féminisme revendicatif que dans une célébration à la féminité.
L’enfant, le créateur
Avec le style reconnaissable du cinéaste David. O Russel, toute la place est donnée au personnage central, Joy. C’est d’elle dont il est question ici. Bien que ce film ait des allures de conte de fées, les personnages n’y sont pour autant pas à leur place : le prince charmant est un mari divorcé, vivant au sous-sol de la maison ; le père une princesse en quête d’amour ; la sorcière la demi-sœur mal attentionnée. Le film dévoile un cocon familial désordonné et bruyant, perçu par Joy comme une prison dont elle devra s’extirper : « C’est pas vrai ! Je suis en prison… » Reflet, encore aujourd’hui, du double rôle des entrepreneures : mère et cheffe d’entreprise.
C’est à ce moment là que la prise de conscience du personnage principal se fait : « […] où sont passés nos rêves de vies ? ». L’enfant, autrefois créatif, se réveille en Joy. Pour le réalisateur, l’enfance et la création ne font qu’un. Lorsque l’on est un créateur, un rêveur, on est un enfant. De là, commence l’accomplissement et l’arrivée de ce personnage, femme, créatrice dans un monde d’hommes, dans l’entrepreneuriat et la finance : de l’idée, au prototype, au brevet, puis au pitch et à la vente, Joy n’aura de cesse de se battre, pour faire valoir sa légitimité.
Joy, une porteuse de projet inspirante
Joy est un personnage à part entière mais surtout, l’archétype de toutes les femmes porteuses de projet. C’est avant tout une femme moderne, qui n’a pas besoin de se soumettre aux codes imposés par la société, pour réussir. Elle est aussi mampreneure, puisque le soir, c’est elle qui s’occupe de la maison, en véritable matriarche. Sans forcer les traits, ni tomber dans la caricature, le réalisateur dépeint un personnage vrai, puissant, pleins de compétences, sachant jongler avec les aléas de la création d’entreprise.
Le choix de David O Russell de se focaliser sur une victoire mineure du personnage principal, plutôt que sur ses réussites, montre un réel intéressement pour la femme, porteuse de projet. C’est, en réalité, la fierté d’être une femme, battante et émancipée, qui est mit en avant dans ce film.