Vendredi dernier démarrait le Tour de France Féminin avec un parcours 100% alsacien. Un (re)nouveau dans le domaine du cyclisme, sport encore principalement pratiqué par les hommes en France. Une innovation aussi, dans la couverture du sport féminin, tant sur la partie technique que médiatique. À quand réussirons-nous à entreprendre la parité dans le sport français ?
À l’heure actuelle, le sport féminin et sa médiatisation ne représentent qu’un cinquième des heures de diffusion. Pas très glorieux ! Sans parler de la notoriété de nos championnes et du manque de représentativité dans les sports pour les jeunes filles. Là-dessus, la France peut mieux faire.
Malheureusement pour se développer, le sport féminin a besoin d’être mis en lumière par les médias. Oui mais voilà, ça se vend moins bien ! Selon l’Observatoire du Sport Business, en 2021 le sport féminin ne représentait que 20% des diffusions sportives sur les écrans. Un score en progression certes, mais encore loin de la parité médiatique, et qui doit encore faire l’objet d’initiative comme « Sport femmes toujours » pour exister.
Car l’écart entre la médiatisation du sport masculin et féminin est difficile à combler. En 2012, celui-ci ne représentait que 7% des médiatisations. Aujourd’hui, nous le retrouvons dans divers médias : radios, presse écrite papier et web, Télévision… Mais avec des variations annuelles selon les compétitions, le type de sport et les résultats. Ainsi avant les finales, les médias semblent moins intéressés par leur retransmission, peu importe que la qualité du jeu et que les résultats soient au rendez-vous.
Pourtant si l’on veut innover et entreprendre dans le sport féminin, c’est maintenant que tout se joue. Pour changer les mentalités et les représentations du grand public, il faudrait pouvoir investir dans une médiatisation plus récurrente et suivie du sport féminin. Par extension, cela permettrait d’amener la pratique dans les usages, faciliterait la représentation paritaires dans les instances dirigeantes sportives ainsi que, l’égalité et la mixité femmes-hommes dans les épreuves.
Le Tour de France Féminin, un exemple à suivre ?
Il existe toujours une économie à deux vitesses entre le sport masculin et féminin en France. Une économie qui tire partie du déficit de médiatisation : « […] moins un sport est visible dans les médias, moins il est facile de le vendre, d’attirer sponsors et spectateurs et de développer du merchandising autour d’une équipe ou d’un athlète. C’est ce qui explique que le sport féminin en France est très peu professionnalisé, à part quelques équipes de football ou de handball, et il bénéficie plutôt d’un statut semi-professionnel. », explique Aurélie Lienhart pour Le Figaro.fr, membre du Think Tank de l’Observatoire du Sport Business.
Mais l’heure est au changement, grâce au lancement du Tour de France féminin en Alsace. Officiellement remis en selle cette année, le peloton s’est élancé depuis Paris, croisant celui des hommes. Etait réservé au 24 équipes et aux 144 coureuses : huit étapes s’étalant sur 1.035,5 kilomètres, avec une arrivée au sommet de la Super Planche des Belles Filles, dans la Haute-Saône. Un événement à même de faire entrer le cyclisme féminin dans une nouvelle ère.
Orange, à la pointe de la féminisation par la technologie
Et pour s’assurer de la bonne retransmission de cet événement innovant, Orange (dont Entre’Elles webzine est partenaire médiatique pour leur programme #FemmesEntrepreneuses) était de la partie. Outre la technologie mise à disposition pour assurer la couverture médiatique du Tour, c’est surtout dans la composition de ses équipes que l’entreprise internationale à briller et soutenue le Tour : elle a choisi de les féminiser, en mettant sur le podium des techniciennes et des ingénieures : « C’est un honneur de faire partie de cet événement qu’est le Tour de France et de pouvoir mettre à l’honneur des métiers techniques peu connus des femmes. […] Cela permet de féminiser à tous les niveaux : en interne pour inciter d’autres femmes à se tourner vers des métiers encore masculins ; en externe, pour parler de l’évènement et de la féminisation du sport. Quoiqu’il en soit, je signe pour l’année prochaine. », témoigne Séverine Pixhard, technicienne d’Orange sur le Tour de France Féminin.
Ce choix stratégique n’est pourtant pas anodin pour l’entreprise. En plus de soutenir la féminisation du sport, elle favorise les divers projets internes de l’entreprise centrés sur l’inclusion et la féminisation des métiers. En parallèle de leur programme #FemmesEntrepreneurses, lui-même en lien avec des projets de féminisations du Numérique et de l’Innovation, c’est un éclairage non négligeable sur de métiers méconnus du grand public et des femmes. En équipe paritaire, c’est une mosaïque de compétences alors présentes sur le Tour de France féminin pour nourrir les téléspectateurs du monde entier : « La volonté d’Orange est d’accentuer son programme d’inclusion. Les femmes doivent prendre part aux métiers masculins. […] Faire partie d’une aventure masculine, tout en réalisant des métiers dits masculins, et surtout en parler autour de soi, permettra demain de susciter des vocations et des envies chez les jeunes femmes. », explique Henry Terreau, Responsable Technique d’Orange.
La parité dans le sport et sa médiatisation n’est pas encore pour tout de suite. Cette année, c’est au cyclisme de prendre la tangente remettant au goût du jour le Tour de France féminin. Un événement pleinement appuyé par une logistique elle-même féminine. C’est en féminisant l’intégralité d’un domaine que celui-ci inverse les tendances. C’est ensuite aux médias, de couvrir ces innovations.
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