aide dans le Grand Est
novembre 19, 2021

Grand Est : moins de revenus pour les entrepreneures

Le revenu d’activité continue sa dégringolade ! Déjà en chute en 2019 selon l’Insee, le revenu des travailleurs non-salariés a encore diminué en 2021. Les femmes en sont les premières victimes. Mais quand est-il des entrepreneures du Grand Est ?

Les indépendants touchent en moyenne 2560€ euros par mois. C’est en tout cas, ce qui est sorti de l’étude publiée par l’Insee en juillet 2021. C’est 4,9% de moins en moyenne qu’en 2019. Un revenu qui varie d’ailleurs, en fonction du statut social de l’entreprise. En bas de l’échelle, les micro-entreprises qui accusent un revenu moyen de seulement 590€. À noter que la majorité de ces indépendants ont une entreprise en complément d’une activité salariée, ce qui porte leur revenu à 2600€ en moyenne.

Une situation qui affecte particulièrement les femmes. Souvent plus jeunes que les hommes, elles se tournent davantage vers la micro-entreprise, lors de leur création : “Mon entreprise a moins d’un an. Pour l’instant, je ne me rémunère pas mais je rémunère mes deux salariés” explique Marie Eppe, créatrice d’une boutique en ligne de produits bio. Comme elle, elles sont nombreuses à ne pas percevoir, ou peu, de revenus en début d’activité. 

Les inégalités de revenus, un long fleuve… loin d’être tranquille

« Depuis le 3 novembre dernier, à 9h22, les françaises travaillent gratuitement » publie cette année la newsletter, Les Glorieuses. Si cette phrase peut sembler absurde, elle traduit pourtant une réalité. Selon Eurostat, le salaire horaire brut moyen des hommes est 16,5% supérieur à celui des femmes en 2021, contre 15,5% en 2020. Et quand on regarde du côté des indépendantes, cet écart salarial passent à 22%.

La principale raison? Les femmes, salariées ou indépendantes, travaillent en moyenne moins d’heures que leurs homologues masculins. Peu écoutées et souvent peu reconnues dans leur mode de vie salarié, celles-ci voient dans l’entrepreneuriat une forme de libéralisation de leurs idées.

Elles se lancent donc, dans des professions en moyennes moins rémunératrices : la santé, le soin, le bien-être ou le commerce de détail. Des domaines où la rémunération tourne autour de 300 euros, quand les entrepreneurs dans le bâtiment touchent en moyenne 760€ à leur début.

Salariées, elles accèdent plus difficilement à des postes à hautes responsabilités et donc, mieux payés. Leur revenu tourne en moyenne autour de 1 515 euros net par mois. Encore aujourd’hui, les inégalités persistent.

Les femmes moins encouragées à créer

Par ailleurs, les femmes sont en moyenne plus jeunes que les hommes quand elles se lancent dans la création d’entreprise. Elles ont donc par définition, moins d’expérience : en France, un entrepreneur avec un background de salarié est considéré comme plus chanceux de voir son entreprise se développer rapidement.

Enfin, les femmes sont moins valorisées et moins encouragées à la création d’entreprise, au cours de leur cursus. Un manque qui les poussent davantage vers la création de petites structures. Elles investissent donc moins lors de la création et mettent davantage de temps à développer leur réseau. La crise n’a rien arrangé, puisqu’elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes à s’être arrêtées de travailler pour s’occuper de leur famille.

Ainsi pour palier les inégalités salariales, plusieurs solutions existent. Prônées par les associations, des solutions comme le congé parental, la revalorisation des salaires des métiers à dominance féminine ou encore l’accompagnement de l’accès à l’entreprenariat ont été repensées ou créées.

A découvrir

× Contactez-nous !