Fabienne Picard, dirigeante de Confiserie des Hautes-Vosges
septembre 23, 2025

Fabienne Picard : « On peut être fier d’être cheffe d’entreprise ! De faire sa place pas parce qu’on est une femme, mais bien parce qu’on a des idées. »

Fabienne Picard dirige depuis 2018 la Confiserie Des Hautes Vosges, entreprise familiale fondée en 1986 à Plainfaing. Fille du fondateur, elle y a grandi avant de reprendre le flambeau, portée par des valeurs d’artisanat, d’innovation et d’indépendance. Engagée pour le territoire, elle développe le tourisme de savoir-faire, mise sur le local, le numérique et des recettes plus responsables, tout en visant l’export haut de gamme.

Je pense sincèrement que l’artisanat n’est pas contre l’innovation. Au contraire, il faut s’appuyer sur l’ancien et les choses qu’on connaît pour le promouvoir. On possède un vrai savoir-faire. Il faut créer de l’innovation avec ce savoir-faire.

Il faut de l’imagination. Et un peu d’audace (rire) ! Ne pas dire : « On n’a jamais fait ça », « Ça a toujours été comme ça ». Ces phrases-là, je ne les aime pas. Il faut oser faire de nouvelles choses comme l’impression des boîtes et leur personnalisation, on voit que ça ouvre plein de portes. 

Je suis sportive. Je cours le matin avant de travailler, ou le soir. L’été, je nage dans le lac après le travail. Ça vide la tête et permet d’y voir plus clair. Il faut un esprit sain dans un corps sain. Ici, dans les Vosges, c’est une terre de sport. Pour ceux qui aiment le vélo par exemple, c’est un luxe. Monter sur les crêtes, redescendre. L’environnement est propice !

J’ai toujours de bonnes idées quand je cours. On en a besoin pour se vider la tête. Mais on pense quand même au travail. Ça aide à ordonner ses idées. On réfléchit sans être dérangé. C’est un moment à soi. Quand on a une entreprise, on est toujours sollicité. Moi, j’adore ça, on ne s’ennuie jamais. Mais quand on fait du sport, on est seul avec soi. Ça permet de se reposer des questions, sur les valeurs aussi. Ces moments sont très importants.

Je pense que les visiteurs aiment ramener un souvenir des Vosges. Chez nous, ils repartent avec des bonbons locaux et artisanaux, qu’ils peuvent même regarder être confectionnés. C’est super. De fait, nos visiteurs ramènent un savoir-faire chez eux, à leurs amis et/ou à leur famille. C’est notre meilleur moyen de créer nos ambassadeurs. 

Comme nous sommes aussi, les premiers ambassadeurs des Vosges. C’est pourquoi, CDHV est associée à la marque “Je vois la vie en Vosges” depuis 12 ans maintenant. C’est une identité territoriale forte, une fierté que nous aimons faire découvrir aux touristes. A mon sens, la marque est un vrai gage et une évidence. D’où la création de nos petites boites de bonbon logoté aux couleurs de la marque. 

C’est une véritable fierté (sourire) ! On peut être fière d’être cheffe d’entreprise. Il faut faire sa place, pas parce qu’on est une femme, mais parce qu’on a des idées. Le soutien y est pour beaucoup : j’ai la chance d’avoir un mari qui s’occupe des enfants. C’est mon équilibre et une chance. Pour moi, les femmes sont tout aussi capables de gérer une entreprise, ce n’est pas une question de capacité. En realite, c’est une question de temps à consacrer. Et d’envie. Comme je dis souvent : “qui veut, peut (rires) !”

Le sapin ! Parce qu’on en a plein ici, dans les Vosges (rires) ! 

A découvrir