Déclarations, TVA, fiscalité locale, nouveautés de la loi de finances… En 2025, les règles fiscales évoluent pour toutes les entreprises, petites ou grandes. Le report de la suppression de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) et la prolongation des dispositifs d’exonération imposent aux entreprises de bien s’informer pour éviter les mauvaises surprises. Dates à retenir, changements majeurs et dispositifs à surveiller : on fait le point sur tout ce qui change cette année.
La déclaration des revenus 2024 s’effectue au printemps 2025. La date limite varie selon les département. Pour les départements 01 à 19 ainsi que les non-résidents, la date butoir était fixée au 22 mai. Pour les départements 20 à 54, elle a été repoussée jusqu’au 28 mai. Les habitants des départements entre le 55 et le 976, c’est jusqu’au 5 juin. En format papier, la déclaration doit avoir été postée avant le 20 mai.
Aussi, les auto-entrepreneurs, les professions libérales et les dirigeants de sociétés doivent bien vérifier à quel régime ils sont soumis (IR ou IS), car les formulaires diffèrent. À noter : tout retard de déclaration peut entraîner des pénalités allant de 10 à 40 % du montant dû.
Loi de finances 2025 : mesures phares pour les entreprises
Cette année, le gouvernement a annoncé plusieurs changements majeurs liés la loi de finances. Le plus marquant est le report de la suppression de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Le gouvernement a repoussé la suppression, initialement prévue pour 2027, à 2030, et a engagé une baisse progressive de son taux.
Le gouvernement a également prolongé les dispositifs d’exonération dans les zones franches urbaines, les zones de revitalisation rurale (ZRR) et les zones de montagne. Pour lutter contre la fraude, il interdit désormais les logiciels de caisse auto-certifiés et n’autorise que ceux certifiés par l’administration fiscale. Enfin, les dirigeants de PME qui cèdent leur entreprise lors d’un départ à la retraite bénéficient jusqu’en 2031 d’un abattement fixe de 500 000 € sur leurs plus-values. Ces mesures visent à encourager la transmission d’entreprises tout en soutenant l’investissement dans les zones fragiles.
TVA, fiscalité locale, crédits d’impôts : ce qui reste à surveiller
En parallèle de ces évolutions, plusieurs dispositifs classiques restent en vigueur. La TVA reste un pilier essentiel de la fiscalité : les entreprises et les professionnels exerçant une activité économique régulière doivent la collecter sur leurs ventes et prestations, puis la reverser à l’État selon un calendrier mensuel ou trimestriel. Côté fiscalité locale, la contribution économique territoriale (CET) continue de s’appliquer. Elle se compose de la CFE (cotisation foncière des entreprises), calculée sur la valeur locative des biens immobiliers utilisés. Elle comprend aussi la CVAE, en cours de suppression progressive. L’État maintient plusieurs crédits d’impôt pour soutenir l’activité : le crédit d’impôt innovation, le crédit d’impôt recherche (CIR), ainsi que ceux liés à la transition écologique et à la formation. Pour en bénéficier, les entreprises doivent respecter des conditions strictes, notamment sur la nature des dépenses engagées ou leur zone d’implantation.
Riche en évolutions et en ajustements, l’année 2025 marque une étape importante dans la modernisation du système fiscal français. Pour les entreprises, il est crucial de bien anticiper les obligations et de se faire accompagner si besoin. Une bonne gestion commence toujours par une bonne connaissance des impôts.