137 athlètes féminines représenteront l’Espagne lors des Jeux Olympiques de Tokyo, du 23 juillet au 8 août prochains. Mais cette représentativité est-elle aussi visible dans l’entrepreneuriat féminin lié au sport ?
Pour respecter la parité, une femme et un homme ont été désignés porte-drapeaux : la nageuse Mireia Belmonte et le canoéiste Saul Craviotto. Pourtant, sur le terrain de l’entrepreneuriat féminin dans le sport, les espagnoles restent largement minoritaires par rapport aux hommes.
Deux femmes seulement dirigent des fédérations sportives en Espagne
Exemple le plus flagrant de cette inégalité criante : elles sont seulement deux à occuper le poste de présidente d’une fédération liée, de près ou de loin, au sport.
Asunción Rosario Loriente trône au sommet de la pyramide de la Fédération d’aviron. De son côté, Isabel García est responsable de la Fédération de… sauvetage et secourisme.
40% de représentation féminine demandés dans les Conseils d’administration
Une faible présence qui avait poussé le Conseil supérieur des sports (CSD) à prendre une décision radicale, début 2019. Alors présidée par une femme, Irene Lozano, l’entité avait appelé les fédérations à proposer au moins 40% de représentation féminine dans les Conseils d’administration ou organe similaire.
En 2021, le CSD a remis le couvert mais de manière encore plus explicite, en sollicitant également « la présence d’au moins quatre femmes dans les conseils d’administration comptant plus de 10 personnes ».
Une mesure proportionnelle puisque « cinq femmes sont requises pour les CA de plus de 15 personnes, 6 femmes plus de 20 personnes et 7 plus de 30 personnes ». Une action salutaire car toutes les fédérations contactées ont accédé à cette requête. Devoir lutter pour accéder à une équité. Toute ressemblance avec la situation actuelle des cheffes d’entreprise ne serait donc pas fortuite.
Les entrepreneures françaises dans le sport: un exemple à suivre pour les Espagnoles ?
Pourtant, le 6 juillet dernier, la plateforme d’innovation pour le sport, Le Tremplin, a révélé que de nombreuses femmes entreprennent dans ce domaine en France. Qu’elles soient présidente-directrice-générales, fondatrices ou co-fondatrices de leur société.
En Espagne, Ana Botín, est présidente exécutive de Banco Santander depuis 2014, l’un des principaux sponsors du sport espagnol. Pour revenir aux instances sportives, Victoria Cabezas est devenue la première femme secrétaire générale du Comité olympique espagnol, en 2017. Quant à Julia Casanueva, elle fut présidente de la Confédération des fédérations sportives espagnoles (Cofede) de 2017 à 2021.
Quelques exemples de femmes qui ne cachent pas une réalité : dans l’entrepreneuriat féminin lié au sport en Espagne, il reste encore du chemin pour atteindre la parité affichée par les athlètes à Tokyo…