L’IRPF ou l’impôt sur le Revenu est l’un des impôts principaux à payer en Espagne, dès lors qu’une expatriée touche sa première fiche de paie. Travailleur indépendante ou salariée, le résultat est le même. La différence se fait sur le calcul des taxes.
L’impôt sur le revenu, comment ça marche ?
Dès lors qu’une expatriée touche un revenu en Espagne, celle-ci devient immédiatement imposable sur le revenu. L’IRPF est donc prélevé automatiquement en prélèvement à la source. Ainsi toute personne imposée doit déposer, chaque année avant le 30 juin, sa déclaration auprès de l’autorité fiscale espagnole : la Agencia Estatal de Administración Tributaria ou d’une banque partenaire.
L’IRPF est applicable sur tous les revenus, à savoir :
- Les traitements et salaires
- Les bénéfices industriels et commerciaux
- Les bénéfices agricoles
- Les bénéfices non commerciaux
- Les revenus mobiliers
- Les revenus fonciers
- Les plus values
- Les dividendes
Seuls les couples mariés peuvent choisir chaque année, de faire une déclaration commune ou bien individuelle de leur revenus. Mais qu’en est-il pour les indépendants ?
Anticiper le calcul de son IRPF
Pour les travailleurs indépendants, l’IRPF suit la même logique puisqu’il s’agit ici d’un impôt sur une personne et non pas une personne morale. L’entrepreneure doit alors payer un impôt sur ses revenus, de toute nature que ce soit.
Toutefois, le régime fiscal est différent. Ce qui inclut un calcul du paiement de l’impôt, différent. Dans ce cas de figure, les entrepreneures ne peuvent être retenues sur leurs revenus. Elles sont donc imposées sur leurs factures envoyées aux fournisseurs.
Pour anticiper le paiement de l’IRPF chaque trimestre, l’entrepreneure doit donc calculer sa rentabilité nette : la différence entre ses ventes et ses charges trimestrielles, à laquelle elle devra déduire 15%. Le montant ainsi obtenu sera donc la taxe d’imposition sur le revenu. Ce dernier sera par la suite à déduire du calcul de l’IRPF en T2, T3 et T4, sauf si :
- l‘entrepreneure démarre son activité. Dans ce cas, elle ne paiera que 7% d’IRPF et ce, durant les 3 premières années d’exercice.
- l’entrepreneure entreprend dans des secteurs spécifiques tel que agricole ou d’élevage et forestier. Ici l’IRPF est à 2%, voire à 1% pour l’élevage de porc et l’aviculture.
Par ailleurs, si l’entrepreneure a des biens immobiliers, celle-ci devra les déclarer. Et ce, qu’elle touche ou non un revenu dessus.
Attention, il est très important d’anticiper le paiement de son IRPF lorsque l’on est entrepreneure autónomo. Le mieux est de calculer le montant total destiné à l’IRPF de l’année N, pour prévoir un montant minimum en année N+1.