Après 2 années sous le signe de la Covid, ce 14 février 2022 a un goût particulier. Une Saint-Valentin que les entrepreneurs tentent de faire revivre. Et si cette année, vous pensiez local pour changer ?
“Les roses sont rouges et les violettes sont bleues”, disait la comptine. Pour parler de la fête des amoureux, autant le faire en rime. Loin de nous l’idée de vous inonder d’informations mais, quitte à parler d’une célébration commerciale, autant lui donner une fibre entrepreneuriale.
Et quand on parle de fleurs, la Saint-Valentin y trouve son bonheur avec comme cupidon, la rose et ses déclinaisons. Mais voilà que le changement climatique pointe le bout de son nez. La rose, autrefois encensée, devient tout à coup polluante et dépassée. Mais alors comment la remplacer et faire plaisir à sa promise ? « Actuellement, c’est la saison des Anémones, des Renoncules et du Mimosa. On utilise aussi, des Tulipes qui fleurissent dans le sud depuis 1 mois. Et pour l’ornement, il y a l’eucalyptus ou le Genet”, explique avec le sourire Marcia, Fleuriste localisée à Bliida. Dans son atelier Pierres-Feuilles-Ciseaux ouvert en 2019, elle a prit le parti de confectionner des bouquets à base de fleurs de la Région et de saison. Jusqu’à utiliser des emballages écologiques. De quoi proposer une Saint-Valentin tout en local et en éthique.
“Je me suis rendue compte de l’impact écologique de mon métier. Souvent, on travaille la mousse florale qui n’est pas recyclée. Pareil pour l’eau. Sans compter que les fleurs viennent de loin et son souvent sur-emballées. Pour moi, ça n’a pas de sens” témoigne Marcia. Offrir une Saint-Valentin sous le signe du local, c’est là, la dernière lubie des entrepreneurs de la Région. Fleurs, repas ou petites attentions, le Grand Est n’est pas en manque de choix.
Du local de la tête aux pied pour la Saint-Valentin
Trouver quoi offrir n’est pas toujours facile quand vient le temps de la Saint-Valentin. Et quand on veut du local, il peut vite y avoir des freins. Trop loin ou trop cher, voilà la galère.
Camille a choisi de trancher cette année. Son épicerie zéro déchets propose alors un coffret de produits locaux. “On a une bouteille de Crément d’Alsace, des chocolats qui viennent d’un chocolatier du coin et une bouteille consignée avec de l’eau de fleurs”. Les coffrets de produits locaux, grand classique des amours naissants, rejoignent alors la liste des produits artisanaux.
Comme ceux de Daphné Binckli, créatrice de bijoux en verre filé qu’elle produit dans son atelier “Bulle de verre”. Des produits uniques et locaux, comme aime à le proposer le marché de Mulhouse du 13 février.
Si vous avez longtemps donné dans les classiques et les clichés, laissez-vous séduire par de l’insolite. Au delà des bijoux, des vêtements de designers et autres objets, offrir un moment atypique peut être une autre manière de faire plaisir… Une nuit insolite dans un endroit isolé ? Une cabane Cozy dans les arbres près de Colmar ? Ou bien un week-end dans une Tiny House dans le Bas-Rhin ? Les séjours font les bons souvenirs et sont aussi, un moyen tendre de déclarer son amour.
Et les repas dans tout ça ?
Il y a un mois, le verdict tombait. Le pass vaccinal se désactivera pour des millions de français le 15 février. « Ouf ! », s’exclament les restaurateurs, « La Saint-Valentin est sauvée ».
Cette année donc, pas besoin de prévoir à emporter. Alexis a fait son choix ! Dans son restaurant le Pampre de Metz, le menu de la Saint-Valentin sera compose de Saint-Jacques de saison, de Foie Gras de Meuse et d’autres produits locaux. “Je travaille avec 20 producteurs et 5 maraîchers tout en local”. La particularité ? Chez lui, pas de carte. Les clients choisissent un menu et dégustent à l’aveugle. “Comme je travaille des produits que les gens n’ont pas forcément l’habitude de manger, notamment au niveau des légumes, ça me permet de leur faire découvrir de nouvelles saveurs. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de problème si je suis en rupture de stock”. Comme chez lui, de plus en plus de chefs du Grand Est se mettent à travailler des produits locaux.
Cependant quand le restaurant ne séduit pas, il est toujours possible de déguster un repas à la maison. Et si la fainéantise vous démange ou tout simplement l’envie d’un repas plus sophistiqué vous anime, il sera toujours possible de vous tourner vers un chef à domicile, un traiteur ou tout simplement, vers une commande de plat à emporter.
Raphaël profite de cette pause romantique pour sortir de sa manche un plat du vietnam revisité à la sauce vegan. “Je propose un Pad Kee Mao : du tofu avec des nouilles et un bouillon”. Des produits vegans, bio et locaux qu’il cuisinera avec amour pour la dizaine de clients qui ont commandé son menu spécial Saint-Valentin. Toutefois, c’est avec une légère déception qu’il aurait aimé plus de réservations. Mais qu’à cela na tienne, laissons la morosité de côté pour profiter de la fête où, pour une fois, la Covid n’est pas invitée.
Sur cette phrase pleine de délicatesse, je vous souhaite – nous vous souhaitons ! Ndlr – une bonne Saint-Valentin. Que vous soyez en couple, célibataire ou pluriamoureuses, n’hésitez pas à fêter local. Un choix dans l’air du temps qui en plus de vous faire plaisir, fera vivre les artisans.