Garder le statut français d’autoentrepreneure ou adopter celui d’autónomo en Espagne ? Avant de s’installer au-delà des Pyrénées, plusieurs questions peuvent se poser.
Y compris sur place lorsque la personne vient d’obtenir son NIE, le « numéro d’identification des étrangers ». Pour l’expatriée, ce dernier apparaît comme LE document obligatoire en tant que future résidente et entrepreneure.
Travailler en Espagne avec le statut de micro-entreprise
Même si décider de rester autoentrepreneure pourrait sembler aisé au premier abord, d’autres démarches viendront pourtant s’ajouter à celles déjà effectuées.
Comme l’explique le site internet Portail auto-entrepreneur, l’expatriée devra d’abord « conserver une adresse de domiciliation en France ». Une fois celle-ci validée, il « faudra informer le CFE de ce changement » en remplissant « le formulaire P2-P4 de modification d’activité, à la rubrique dédiée au changement d’adresse ».
Toujours selon Portail auto-entrepreneur, il demeure aussi possible de créer son auto-entreprise depuis l’étranger. Pour cela, il sera au préalable demandé de compléter le « formulaire P0 micro-entrepreneur ».
Travailler en Espagne avec le statut autónomo
En revanche, pour toute personne désireuse d’ouvrir son entreprise en Espagne, d’autres organismes restent à sa disposition.
Comme l’indique Seguros Autonomos, « Il faut se rendre à la Trésorerie Générale de la Sécurité Sociale et s’inscrire au Régime Spécial des Travailleurs Indépendants. Puis « remplir le formulaire TA0521 et indiquer la mutuelle choisie pour couvrir le risque de maladie ou d’accident du travail ».
Le site internet n’oublie pas de signaler que l’autre entité à contacter est le service des impôts. Ce dernier fournira « les modèles 036 ou 037 », tout dépendant de la profession de la travailleure indépendante.
Ce sera également le moment de préciser l’activité qui sera exercée, « de fournir les données de l’entreprise et de choisir le régime fiscal. De même, il sera nécessaire de s’inscrire au Recensement des entrepreneurs. »
Auto-entrepreneur ou autónomo : avantages et inconvénients
Devenir autónomo en Espagne ou demeurer auto-entrepreneure en Espagne ? Si la question se pose forcément, elle doit l’être en amont de l’expatriation. Pour ne pas être pris au dépourvu une fois sur place, mais aussi et surtout pour ne pas apparaître comme « hors la loi » aux yeux de l’administration en charge du dossier.
Il s’agit donc de bien peser le pour et le contre. L’auto-entrepreneure pourra par exemple bénéficier de l’Acre qui permet une exonération partielle des charges sociales. De son côté, pendant au moins un an, toute nouvelle autónomo ne paiera que 60 € de forfait mensuel à la Sécurité sociale.
Des mesures salutaires censées être temporaires : voilà pour la partie « négative » que toute entrepreneure devra obligatoirement prendre en compte. En prévoyant notamment d’avoir la trésorerie suffisante…
Choisir entre le statut d’autoentrepreneure ou de autónomo n’est pas une chose aisée pour les futures expatriées françaises, souhaitant créer leur entreprise. Pour y arriver, celles-ci devront peser le pour et le contre mais surtout, s’enregistrer dans l’organisme de référence de son statut.
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